Votre chat a-t-il mal quelque part? Cette IA permet de le savoir
Au Japon, l'intelligence artificielle (IA) est partout. Elle sert notamment à créer des applications - avec ChatGPT. Mais pas que. CatsMe!, une application pour smartphone boostée à l'IA, promet de détecter les signes de douleur chez les chats.
Une promesse qui a convaincu Mayumi Kitakata, une japonaise de 57 ans, qui s'inquiète pour la santé de Chi, son chat de 14 ans (soit 72 ans pour un humain). Afin de veiller au bien-être de son compagnon félin, elle a adopté en mars dernier l'application.
"Il est à un âge où de plus en plus de maladies vont apparaître", explique Kitakata à l'agence de presse Reuters. "Donc, pouvoir consulter le vétérinaire tout en réduisant le nombre de visites à l'hôpital est très important pour lui et pour moi."
Au Japon, où le vieillissement de la population et la baisse du taux de natalité sont préoccupants, les animaux de compagnie occupent une place prépondérante. L'an dernier, on comptait près de 16 millions de chats et chiens de compagnie dans le pays, soit plus que le nombre d'enfants de moins de 15 ans.
Un taux de précision supérieur à 95%
CatsMe! a été développé par la startup Carelogy et des chercheurs de l'Université Nihon (la plus grande du pays). Son modèle algorithmique se base sur 6.000 photos de chats. Selon ses créateurs, l'application affiche un taux de précision supérieur à 95% et devrait s'améliorer au fil du temps.
"Nos statistiques montrent que plus de 70 % des chats âgés souffrent d'arthrite ou de douleurs, mais seulement 2 % d'entre eux vont à l'hôpital", alarme le professeur Kazuya Edamura, qui fait partie de l'équipe de chercheurs, auprès de Reuters.
"Ainsi, plutôt qu'un diagnostic final, nous l'utilisons (l'application, ndlr) comme un outil pour faire savoir aux propriétaires si la situation est normale ou non."
Kitakata surveille attentivement Chi et utilise l'application quotidiennement pour détecter d'éventuels signes de douleur.
Ayant perdu un chat atteint d'un cancer non diagnostiqué à temps, elle conclut amèrement : "Si je l'avais remarqué, nous aurions peut-être pu suivre un traitement contre le cancer plus tôt ou quelque chose du genre et cela aurait aidé, mais même le vétérinaire ne le savait pas. J'aurais peut-être pu le sauver."