A l'approche du halving, le bitcoin poursuit sa dégringolade
Quelques jours avant son halving, le bitcoin est à la peine. Ce mercredi, la reine des cryptomonnaies a touché les 60.000 dollars, créant des sueurs froides aux investisseurs. A 9h30 ce jeudi, le bitcoin s'échange tout juste au-dessus des 62.000 dollars, perdant 4% de sa valeur en un jour et 13% sur une semaine. La reine des cryptomonnaies reste 17% sous son seuil historique, atteint le 14 mars dernier à 73.750 dollars sur CoinMarketCap. L'actif a entraîné une partie du marché crypto dans le jour, notamment l'ether qui perd 4% sur un jour et 17% sur une semaine.
"Sur le marché à terme, les liquidations longues ont atteint environ 8,4 millions de dollars et les liquidations courtes ont totalisé 6,02 millions de dollars", souligne The Block. La chute du bitcoin a débuté après que Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale (Fed) ait déclaré que la banque centrale américaine n'atteindrait pas rapidement son objectif d'inflation de 2 %. Dans ce contexte d'incertitude économique, les actifs risqués à l'instar des cryptomonnaies, sont délaissés par les investisseurs.
Le bitcoin a déjà été affaibli samedi 13 avril, après l'attaque d'Israel par l'Iran, perdant 10% de sa valeur en quelques heures. De nouvelles secousses pourraient par ailleurs se poursuivre d'ici samedi 20 avril lors du halving du bitcoin (lire notre 'TOUT COMPRENDRE' sur le halving). Pour rappel, cet évènement a lieu environ tous les quatre ans et plus précisément tous les 210.000 blocs validés sur la blockchain Bitcoin. Il s’agit d’une réduction par deux du nombre de bitcoins émis sur le marché en récompenses des mineurs (qui valident les transactions sur la blockchain).
"Entre 50.000 et 60.000 dollars"
"Il n’y a normalement pas d’effet de surprise particulier lorsqu’un thème est connu très largement à l’avance et que la tendance des cours du bitcoin est déjà très largement haussière depuis des mois. On pourrait même considérer qu’un risque de 'sell the news' temporaire existe", a déclaré dans une note Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
"Sell the news" fait référence à l'adage financier "buy the rumor, sell the news" (il faut acheter une action au moment de la rumeur et la revendre quand l'information se confirme). Dans ce contexte, "un retour dans la zone comprise entre 50.000 dollars et 60.000 dollars semble possible", conclut-il.