À quoi ressemblent les taxis volants autorisés à Paris pour les JO 2024?
Sa carlingue blanche attirera bien des regards. Pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 - du 26 juillet au 8 septembre - le Volocopter Volocity fendra le ciel de la capitale, en plus du ballet incessant des hélicoptères. Dans un décret publié ce 9 juillet, le gouvernement autorise la création d'une plateforme flottante, sur la Seine (au niveau d'Austerlitz), pour accueillir ce nouveau moyen de transport.
Reconnaissable à son rotor de 11,3 mètres de diamètre et à son fuselage de 2,5 mètres de haut, le Volocity effectuera ses premiers essais grandeur nature en tant que taxi-volant. Le but? Prouver la viabilité de ce nouveau mode de mobilité douce - puisque l'aéronef est électrique.
Le point d'orgue d'un projet qui a débuté en 2011, en Allemagne. Au fur et à mesure des années, différents prototypes ont totalisé plus de 1.000 vols d'essais. Le modèle de production est un multicoptère eVTOL biplace.
Un design d'hélicoptère
Autrement dit, c'est une sorte d'hélicoptère privatisable pour une course de taxi, à travers la capitale française. Équipé de 18 hélices et d'autant de moteurs, disposés en couronne au-dessus du cockpit, il est alimenté par des batteries lithium-ion - comme sur beaucoup de voitures électriques.
Son fuselage semble tout droit sorti d'une fusion entre un Hughes MD 500 (une libellule dans le jargon) et un petit hélicoptère de chez Airbus (de type ACH125). Le Volocity, dans sa version de production, dispose d'un "fuselage modernisé" et de patins d'atterrissage abaissés (pour favoriser la montée à bord).
Sa vitesse de croisière est chiffrée à 90 km/h et il est capable d'atteindre les 100 km/h. L'autonomie du Volocity varie entre 35 et 65 kilomètres. Il pèse 700 kg à vide, peut transporter 200 kg, et a un poids maximal au décollage de 900 kg.
Gros avantage face à ses cousins hélicoptères, notamment pour voler au-dessus d'une ville, le niveau sonore du Volocity est réduit à 65 dB en vol stationnaire à 75 mètres. Contre plus de 90 dB pour des hélicoptères classiques. Reste à savoir si le projet - qui est loin de faire l'unanimité - pourra être utilisé de façon pérenne à l'issue des JO de Paris 2024. Pour l'heure, l'autorisation de l'exploitation de la plateforme, par le groupe Aéroports de Paris (ADP), court jusqu'au 31 décembre 2024.