Accusations de "coup d'État administratif": l'Élysée appelle Marine Le Pen au "sang-froid" et à "la mesure"
Le ton monte. L'Élysée appelle Marine Le Pen au "sang-froid" et à "la mesure", après ses propos ce mardi 2 juillet sur un "coup d'État administratif" du camp présidentiel, a appris BFMTV.
"Il existe des rumeurs comme quoi le président de la République envisagerait demain, c'est-à-dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des J.O, et le directeur de la gendarmerie nationale", a expliqué Marine Le Pen sur France Inter.
Pour la cheffe sortante des députés du Rassemblement national, "l'objectif" de telles nominations dans la précipitation serait "d'empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite", si le RN remporte la majorité dimanche au second tour des législatives. "C'est une forme de coup d'État administratif", a-t-elle estimé.
Des nominations "indépendamment des moments politiques"
"Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois", répond l'Élysée.
Interrogée par BFMTV, Marine Le Pen a répondu qu'il faudrait que l'Élysée "écoute [ses] émissions", avant de dire: "J'ai dit qu'il existait des rumeurs que je n'ose croire."