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Alpes-de-Haute-Provence: les parents d'élèves réclament l'ouverture d'une nouvelle classe à l'école de Mison

Une vingtaine de parents d'élèves a manifesté devant l'école de Mison pour demander l'ouverture d'une 5e classe et ainsi redistribuer les élèves dans des classes mieux adaptées à leur apprentissage et leur sécurité.

Les vacances scolaires arrivent, mais les parents de l'école de Mison pensent déjà à la rentrée des classes. Une vingtaine d'entre eux se sont rassemblés, ce jeudi 27 juin, pour demander l'ouverture d'une cinquième classe en septembre. Actuellement, les enfants sont entre 27 et 28 par classe, avec plusieurs niveaux dans chacune d'elles.

Un slogan volontairement mal orthographié

Une situation qui ne peut plus durer. "Pourre bient appranddre alékholle dent deux bone conddissionx". C'est avec une banderole au slogan volontairement mal orthographié que les parents d'élèves ont clamé leurs revendications devant l'école.

"Le niveau scolaire régresse, on se rend compte que des enfants arrivent en 6e et ils ne savent pas lire, écrire ou construire une phrase", dénonce Perrino Hilaire, parent d'élève.

"D'un côté, on nous dit qu'il faut mettre le maximum de chances pour l'éducation de nos enfants et de l'autre, on nous met des bâtons dans les roues alors que tout est prêt pour ouvrir une cinquième classe", estime-t-elle. "Tout le monde est disposé, la mairie, l'équipe enseignante et les parents et ça ne suit pas derrière."

Florent Roche, un autre parent d'élève, acquiesce. "On nous promet beaucoup mais il ne se passe rien. Le gouvernement avait promis que l'Éducation serait la fierté française mais on attend."

"Ils ne nous apportent qu'une moitié de solution"

Ce n'est pas la première fois que les habitants se battent pour le bon apprentissage des enfants de Mison. Il y a 10 ans, presque jour pour jour, la commune se mobilisait pour conserver la quatrième classe de l'école. Aujourd'hui, ils se battent pour en avoir une cinquième.

Un combat qui n'est néanmoins pas nouveau, puisque cela fait plusieurs années que cette nouvelle classe est demandée, sans succès. Seule avancée: la création d'un demi-poste l'an dernier. Pourtant, cette embauche ne répond pas entièrement au problème.

"Ils ne nous apportent qu'une moitié de solution avec un demi-poste à mi-temps et le reste du temps la problématique reste la même", s'insurge Florent Roche. "On a soulevé plusieurs fois des problématiques de dimension de classes, on a même montré qu'en cas d'urgence il y aurait des problèmes. On en a marre."

La sécurité des enfants en jeu

Un avis partagé par de nombreux autres parents d'élèves. "C'est une chose d'avoir un enseignement de qualité, mais la sécurité avant tout", souligne Perrine Hilaire.

"Quand vous devez faire évacuer une classe de 32 personnes, enfants et adultes en condition réelle, c'est autre chose qu'en exercice. Marcher sur 28 cartables avec des lanières, marcher entre des bureaux espacés de 15 centimètres.... À qui va revenir la responsabilité de cette insécurité dans nos écoles?", s'interroge-t-elle. 

D'après les parents d'élèves il y aura entre 10 et 13 entrées par an dans l'école de Mison dans les trois prochaines années. "Il faut prendre le côté humain de la chose et pas que des chiffres", demandent les parents d'élèves.

"Il ne faut pas oublier que les enfants, c'est l'avenir de la France et on ne les met pas dans de bonnes conditions", conclut Florent Roche.

À ce jour, les parents d'élèves de Mison comptent bien continuer leur mobilisation à la rentrée pour obtenir l'ouverture de cette cinquième classe. 

Laurie Charrié