Après des échauffourées en marge d'une dédicace, Zemmour dénonce des "hordes de barbares"

Des scènes violentes qui ont suscité l'ire d'Éric Zemmour. Plusieurs dizaines de manifestants ont fait irruption samedi à Brest devant l'hôtel qui accueillait une séance de dédicaces du patron de Reconquête. Des affrontements ont alors éclaté entre manifestants opposés à sa venue et soutiens du polémiste.

"Imaginez que vous veniez vous faire dédicacer un livre d'un auteur que vous aimez particulièrement. Soudain des hordes de barbares se jettent sur vous, vous frappent, vous insultent. C'est très grave", a regretté l'ancien candidat à la présidentielle ce lundi sur BFMTV.

"Gérald Darmanin doit prendre des sanctions"

Une cinquantaine de manifestants de la mouvance antifasciste, opposés à la venue d'Éric Zemmour, ont tenté de briser les vitres de l'hôtel où se rendait l'ex-journaliste du Figaro qui multiplie les dédicaces pour son nouvel ouvrage Je n'ai pas dit mon dernier mot.

Dans un premier temps, les gendarmes mobiles ont repoussé les opposants à Éric Zemmour, avant que des affrontements n'éclatent entre ses soutiens et ses détracteurs. Des projectiles et des barrières ont été lancés contre les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène.

Deux personnes ont été blessées dans ces affrontements, l'une côté supporters, et l'autre côté opposants à la venue du président de Reconquête. Un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine et un sympathisant d'Éric Zemmour a été blessé au front.

"Partout où je vais, il y a des gens qui me pourrissent la vie. Là, le préfet a été soit incompétent, soit hostile: dans les deux cas, c'est un scandale et je demande à Gérald Darmanin de prendre des sanctions", a encore jugé Éric Zemmour.

Des rencontres jusqu'aux "vacances"

Selon Le Télégramme, 240 lecteurs s'étaient inscrits pour participer à la séance de dédicaces de l'ancien candidat à la présidentielle, qui a pu reprendre après les affrontements. Le sexagénaire, dont la tournée de signatures depuis trois mois est accompagnée de manifestations hostiles, a assuré vouloir continuer "jusqu'aux vacances".

Un "banquet" de militants Reconquête organisé mi-juin avait également très mal tourné dans le Var. Quatre personnes avaient été placées en garde à vue puis mises en examen pour violences en réunion après l'agression d'un élu écologiste de La Seyne-sur-Mer, grièvement blessé.

En difficulté politique depuis sa défaite aux législatives en juin dernier, l'ex-candidat est à la peine pour se relancer. Son nouvel ouvrage se vend quatre fois moins bien que son précédent "best-seller", La France n'a pas dit son dernier mot. À l'époque, ce livre, publié en septembre 2021, en guise de rampe de lancement de sa candidature à l'Élysée, s'était classé plusieurs semaines numéro un des ventes.