Assemblée nationale: Laurent Wauquiez élu président du groupe LR, renommé "La Droite républicaine"
Le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a été élu ce mercredi 10 juillet président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée, rebaptisé "La Droite républicaine".
L'ancien ministre et président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes, à qui l'on prête des intentions pour 2027, fait son retour à l'Assemblée nationale, à 49 ans, après son élection dimanche sur ses terres de Haute-Loire face à un rival RN.
Au Palais Bourbon, il a été élu président de son groupe avec 37 voix pour et 6 abstentions, succédant ainsi à Olivier Marleix à la tête des députés de droite. Ces derniers ont réussi à sauver au total une soixantaine de sièges, en dépit de la défection du président contesté du parti, Eric Ciotti, nouvel allié de Marine Le Pen à l'extrême droite.
"La gravité de la situation"
"Nous mesurons tous aujourd'hui la gravité de la situation, avec à la fois une crise politique, une crise de nos institutions et une crise du pays qui inquiète profondément les Français", a affirmé Laurent Wauquiez, lors d'une déclaration devant la presse.
Selon lui, de ces élections législatives sont sortis "trois refus": "Un premier opposé à Emmanuel Macron, un deuxième opposé à la gauche sous le diktat de La France insoumise, un troisième opposé au RN."
S'il estime les Français "orphelins" d'une offre politique, il reconnaît que "la droite républicaine n'est pas encore en mesure d'incarner cette offre", car elle doit "tout rebâtir et tout reconstruire", notamment avec "une nouvelle offre politique d'une droite indépendante".
Refus des coalitions gouvernementales
Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes acte trois principes pour ce nouveau groupe. Le premier est d'être "une force positive à l'Assemblée nationale" pour ne pas laisser les institutions "dans la situation de blocage qui émerge aujourd'hui". Cela passera notamment par la proposition d'un "pacte législatif autour de propositions de loi qui seront mises sur la table pour répondre aux problèmes du pays sans attendre".
Le deuxième principe est le refus clair et net de participer à des coalitions gouvernementales. Laurent Wauquiez juge qu'il s'agit de "manœuvres reposant sur des fantasmes ou des illusions au vu des résultats des élections". "Nous ne croyons pas que nous pouvons répondre à la crise d'un pays par une combinaison d'appareils. La bonne façon d'y répondre est un travail sur le fond", a-t-il ajouté.
Enfin, le nouveau député révèle que La Droite républicaine "s'opposera à tout gouvernement issu du Nouveau Front populaire" et que "tout gouvernement qui comporterait des ministres de LFI fera l'objet du vote d'une motion de censure". Avant de conclure: "Nous sommes convaincus qu'il y a une reconstruction possible et une attente."