Une prise de parole qui n'a pas rassuré. Lors d'une conférence de presse organisée ce jeudi 11 juillet en marge du sommet de l'Otan à Washington, le président américain Joe Biden a multiplié les bourdes, rebaptisant par exemple le président ukrainien Volodymyr Zelensky en Vladimir Poutine.
Dès les premières minutes de cette conférence, les choses ont mal tourné pour le président démocrate, candidat à sa réélection. "Écoutez, je n'aurais pas choisi le vice-président Trump si elle n'était pas qualifiée pour être présidente", a-t-il lancé, voulant évidemment évoquer sa vice-présidente Kamala Harris, sans se reprendre sur cette erreur.
"Beau boulot, Joe!", a lancé l'ancien président Donald Trump sur son réseau Truth Social, n'hésitant pas à repartager la séquence.
"Je suis déterminé à être candidat"
Joe Biden a parfois bafouillé ou peiné à finir ses phrases, mais aussi démontré sa maîtrise de dossiers internationaux notamment, sans notes ni prompteur. Il a une nouvelle fois balayé les mauvais sondages et affirmé qu'il était "le plus qualifié" pour l'emporter en novembre face à son prédécesseur républicain.
S'il dit être déterminé à rester dans la course, Joe Biden n'arrive pas à faire taire la fronde qui secoue les démocrates depuis son débat catastrophique face à Donald Trump, le 27 juin. Et cela inquiète aussi les alliés. Le président américain avait à peine bouclé une heure d'échanges avec les journalistes que deux démocrates supplémentaires lui ont demandé de céder la place.
En privé, de nombreux dirigeants de l'Otan craignent une victoire de Donald Trump à l'élection de novembre, ce dernier ayant vivement critiqué l'alliance et le fardeau injuste qui pèse selon lui sur les États-Unis. Il entretient aussi le flou sur le soutien à l'Ukraine.
"Je suis déterminé à être candidat, mais je pense qu'il est important d'apaiser les peurs", a -t-il reconnu, en promettant de faire campagne activement.
Ancien bègue, le président américain n'a jamais été un orateur flamboyant. Jeudi, il a parfois bafouillé ou peiné à finir ses phrases, mais aussi démontré sa maîtrise de dossiers internationaux notamment, sans notes ni prompteur.
Joe Biden a répété plusieurs fois vouloir "terminer le travail" engagé en 2020, et assuré qu'il serait toujours capable, s'il était réélu, de "gérer" les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, dans trois ans.