Élections législatives
Elections Législatives 2024

Candidats RN aux propos discriminatoires: Marine Le Pen estime qu'"il y a des moutons noirs partout"

La cheffe de file du parti d'extrême droite a promis de "sanctionner" les candidats auteurs de "propos inadmissibles", tout en défendant ceux qui ont commis, selon elle, de simples "maladresses".

Une liste qui s'allonge de jour en jour. Plusieurs candidats du RN aux législatives, dont certains sont qualifiés pour le second tour, ont été épinglés pour des propos ou des publications complotistes, racistes, sexistes, antisémites ou xénophobes. Invitée de BFMTV-RMC ce jeudi 4 juillet, Marine Le Pen distingue d'un côté des "propos inadmissibles qui entraîneront des sanctions" et de l'autre des "maladresses".

La triple candidate à la présidentielle est notamment revenue sur la cas très commenté d'une candidate en Mayenne qui s'est défendu des accusations de racisme portées contre son parti en évoquant son "dentiste musulman" et son "ophtalmo juif".

"Ce sont des braves gens qui se présentent, l'Assemblée nationale doit être à l'image de la France, pas de Sciences Po, pas de l'ENA", affirme la députée réélue dimanche dès le premier tour dans le Pas-de-Calais.

"Moutons noirs"

Marine Le Pen a également été interrogée sur Laurent Gnaedig. En débat sur BFM Alsace, le candidat du RN dans la première circonscription du Haut-Rhin, a estimé que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz "n'étaient pas une remarque antisémite". "S'il nous l'avait dit, nous ne l'aurions pas investi", a-t-elle assuré.

Pour ce genre de propos, elle affirme que la "commission des conflits" du RN doit se saisir pour statuer.

"Des moutons noirs, il y en a partout, même dans la presse", a ensuite balayé Marine Le Pen, après avoir pointé du doigt les journalistes qui ont révélé certains propos problématiques en les qualifiant de "grands inquisiteurs".

La leader du parti d'extrême droite, qui affirme réagir "sans laxisme" aux propos racistes, a ensuite renvoyé la balle à ses adversaire de gauche, qu'elle accuse de "couvrir des comportements inadmissibles", en citant, entre autres, les propos de Jean-Luc Mélenchon sur "l'antisémitisme résiduel" en France.

François Blanchard