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Casino: un "accord de principe" sur le plan social a été trouvé avec les syndicats

Cet accord concerne 1.000 à 3.000 salariés sur le départ. Dans l'entourage de la direction, on évoque un accord "mieux disant socialement".

C'est fait. Un accord a été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi entre la direction et les syndicats de Casino sur les modalités du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Ils espèrent "finir les négociations d'ici fin juillet", selon le directeur général Philippe Palazzi. "C’est une étape significative dans le dossier Casino", confie à BFM Business une source à la direction du distributeur.

Ce plan de sauvegarde de l'emploi concerne les 1.300 à 3.200 salariés sur le départ au sein d'un groupe qui emploie désormais moins de 30.000 salariés sous les enseignes Monoprix, Franprix ou Vival.

"C’est un accord mieux disant socialement pour les salariés qui vont partir, mais qui garantit un équilibre économique pour le groupe pour la suite", explique-t-on dans l'entourage de la direction à BFM Business.

L'accord trouvé porte notamment sur une indemnisation de départ dite supra-légale et des congés de reclassements et sur les congés de reclassement (en terme de durée et d’indemnisation). Du côté des syndicats, on évoque "une satisfaction qui est l’aboutissement d’une période compliquée, de tensions". "Le but des discussions était d’amener dans le plan de sauvegarde un volet social, pour les personnes qui perdraient leur emploi et pour les plus fraigiles."

Limiter les départs contraints

Le "projet de réorganisation", a été présenté en avril aux représentants du personnel, il "prévoit 1.293 suppressions nettes de postes au sein des fonctions sièges du groupe, dont 554 à Saint-Etienne".

Auxquelles pourraient s'ajouter, "à défaut de trouver des repreneurs", jusqu'à 1.974 postes supprimés si les hypermarchés et supermarchés qui n'ont pas été cédés à Intermarché, Auchan, Carrefour, ainsi que certaines plateformes logistiques, ne trouvent pas de repreneurs d'ici la fin septembre.

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Le distributeur s'engageait alors à proposer "une phase de départs volontaires pour les salariés concernés" par un PSE "présentant un projet professionnel, afin de limiter autant que possible le nombre de départs contraints".

Une "volonté d'apaisement"

Philippe Palazzi s'est dit satisfait, à la sortie d'une audience de la cour d'appel de Paris, qui examinait le plan de sauvegarde du distributeur à la demande des salariés. Le comité social et économique central (CSEC) de Distribution Casino France (DCF), l'une des principales entités du groupe Casino, avait en effet fait appel fin mars du jugement du tribunal de commerce de Paris validant le plan de sauvegarde accéléré de Casino.

Ce sauvetage, provoqué par l'endettement devenu insoutenable du distributeur et au terme duquel le groupe est tombé dans l'escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, ne respectait pas "le droit des procédures collectives" ni "les intérêts des salariés", estimait le CSEC.

Finalement, il pourrait y avoir une "volonté d'apaisement avec une renonciation réciproque à toute action" judiciaire au vu de l'accord trouvé, a expliqué à l'issue de l'audience l'un des avocats des salariés, Matthieu Boissavy. Il s'est réjoui de cet "accord concernant les mesures sociales en faveur des salariés, et notamment sur l'indemnisation supra-légale (supérieure au minimum exigé par la loi, NDLR) et les congés de reclassement".

L'audience en appel a été renvoyée, à la demande des salariés, et se tiendra le mercredi 25 septembre à 9h30, afin de laisser le temps de "formaliser" l'accord ainsi trouvé.

Pauline Tattevin avec Olivier Chicheportiche et AFP avec AFP