"Ce dont je suis accusé est absolument terrible": ce qu'il faut retenir de l'interview de Cauet
Accusé de viols et d'agressions sexuelles par trois femmes, l'animateur emblématique de la radio NRJ, Sébastien Cauet a démenti les faits, ce dimanche sur le plateau de BFMTV. "Je subis ces attaques et ces accusations pour lesquelles je suis évidemment complètement innocent", a-t-il réagi.
Trois plaintes ont été déposées contre Sébastien Cauet pour viols et agressions sexuelles. Une enquête, ouverte par le parquet de Paris, a été confiée à la Brigade des mineurs de la police judiciaire de la capitale.
• Sébastien Cauet nie l'intégralité des faits
Interrogé sur ces accusations sur le plateau de BFMTV, l'animateur de radio a affirmé qu'il était "complètement innocent" et a dénoncé des "mensonges".
"Je suis en morceau, je suis dévasté (...) c’est terrible d'être accusé de ce genre de chose, il n'y a pas pire", a-t-il déclaré sur notre plateau, avant d'ajouter: "Ce dont je suis accusé est absolument terrible (...) Je ne le souhaite pas à mon pire ennemi".
L'une des plaignantes accuse Cauet de l'avoir violée à deux reprises, une première fois en novembre 2014 alors qu'elle était mineure, et une seconde fois en 2022. Une enquête préliminaire pour viols sur mineure de plus de 15 ans et viols a été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse, après la plainte de la jeune femme, le 18 novembre dernier.
Selon elle, le premier viol aurait eu lieu en 2014, en Suisse, dans une chambre d'hôtel. "Vous pensez que je fais rentrer beaucoup de gens dans des chambres d'hôtel ? Très sérieusement ?", a répondu Cauet, affirmant que "tout est faux, tout est mensonger".
"La parole des femmes victimes est sacrée (...) Dans mon cas, il s'agit de mensonges", a-t-il déclaré.
Une deuxième femme accuse l'animateur d'agression sexuelle et de viol. Elle affirme que l'animateur l'aurait embrassée de force et lui aurait touché les seins, dans les couloirs du studio, où elle était venue assister au tournage d'une des émissions de Cauet en 2011, selon son témoignage, rapporté par nos confrères de Libération.
"Quand je fais une émission, il y a des caméras partout (...) croyez-vous vraiment qu'il est possible de dire des horreurs à quelqu'un, d'embrasser quelqu'un de force ?", s'est-il interrogé.
• Une tentative d'extorsion en bande organisée
Sébastien Cauet, de son côté, estime qu'il s'agit d'une action "organisée depuis quelques mois, années, avec une volonté de nuire, une volonté d'extorquer", rappelant qu'il "est le premier à avoir porté plainte". Le 14 et 15 novembre dernier, l'animateur a déposé deux plaintes pour "harcèlement d'une personne au moyen d'un service de communication public en ligne".
"J'ai subi des montages, des faux sur Twitter. Je suis allée déposer plainte pour harcèlement. Deux jours plus tard arrive une plainte avec quelque chose qui n'avait jamais été dit jusque-là, le mot viol", a-t-il expliqué.
Quelques jours plus tard, le 23 novembre, l'homme dépose deux nouvelles plaintes pour "dénonciation calomnieuse" et "tentative d'extorsion aggravée". "J'ai des documents qui m'ont permis de déposer plainte pour tentative d'extorsion de fonds en bande organisée. Ils ont été remis à la police et l'enquête est en cours", a-t-il expliqué.
"Je meurs d'envie de vous montrer ces documents, mais je ne peux pas", a-t-il dit en plateau.
Interrogé sur le prétendu échange WhatsApp, entre lui et la plaignante, qu'elle a diffusé sur les réseaux sociaux, Cauet estime qu'il s'agit d'un montage. Sur ce volet, l'animateur a déposé plainte pour "faux".
• Une tentative d'extorsion en bande organisée
Quelques jours après les premières accusations, le 22 novembre, Cauet a quitté l'antenne de NRJ. Une décision "prise d'un commun accord" pour "garantir la sérénité" de la procédure, avait fait savoir la radio. "Je pense que NRJ était sous le coup de l'émotion, je pense que j'aurais été incapable de faire quatre heures de direct pour deux millions de gens", a-t-il expliqué.
Néanmoins, l'animateur "espère reprendre le micro, car c'est (sa) vie". "Je ne sais faire que du divertissement", a-t-il ajouté, expliquant que ce retour à l'antenne se refera "quand on le décidera et quand NRJ le décidera".