Ce que l'on sait de la plainte pour viols déposée contre l'animateur radio Sébastien Cauet

Une jeune femme de 25 ans a porté plainte pour viol contre Sébastien Cauet. Elle l'accuse de l'avoir contrainte à lui faire une fellation en 2014 et 2022, a appris BFMTV auprès du parquet de Bourg-en-Bresse, confirmant une information de L'Obs.

L'animateur radio "conteste fermement" les faits qui lui sont reprochés, a fait savoir son avocat, et a déposé plusieurs plaintes en quelques jours.

• Des premiers faits dans un hôtel en 2014

Julie, 25 ans aujourd'hui, a porté plainte pour des faits remontant d'abord à 2014. À cette époque, passionnée de radio, la jeune fille encore mineure gagne un concours pour aller à Disneyland avec Sébastien Cauet et son équipe.

D'après ses propos lors des auditions, ce jour-là, l'animateur, qu'elle considérait "presque comme une idole", lui laisse son numéro de téléphone et ils commencent à s'écrire avec des échanges "plutôt normaux". En novembre 2014, il lui propose d'aller le voir mixer à Genève, ce qu'elle fait avec sa sœur et son beau-frère.

Elle se rend alors dans un hôtel avec une maquette radio. "Viens me montrer ta maquette", lui aurait proposé Sébastien Cauet, invitant la sœur et le beau-frère de Julie "à aller au casino ou faire ce qu'ils ont à faire". "Je monte cinq minutes avec Julie et on redescend", aurait-il dit.

Selon ses dires, Sébastien Cauet s'est alors approché et lui a dit: "assis toi dans le canapé". Et d'ajouter: "c'est comme ça qu'on réussit dans la radio, il faut que tu le fasses."

"Moi, à 15 ans, c'est ce que j'ai exécuté", raconte-t-elle, en pleurs, sur BFMTV. Elle lui aurait alors fait une fellation de quelques secondes, interrompue par l'insistance des appels de sa sœur.

• L'incident du parking en 2022

Après 2014 - toujours selon la version de Julie au cours de ses auditions - elle est restée en contact avec Sébastien Cauet. Il prend régulièrement de ses nouvelles et dévie rapidement sur des sujets à connotation sexuelle.

Puis, en mars 2022, elle raconte avoir posté une story sur les réseaux sociaux indiquant être à Paris. Il lui répond, lui demande s'ils peuvent se voir et ils se donnent rendez-vous devant les locaux de NRJ.

Le producteur de 50 ans la raccompagne en voiture jusqu'au parking souterrain de son immeuble. Il se gare et à nouveau il lui demande de lui faire une fellation. C'est alors qu'il se déshabille partiellement, d'une manière similaire à 2014. Elle se rappelle avoir voulu sortir de la voiture, ce à quoi il lui aurait répondu: "De toute façon tu n'iras pas loin, il te faut un badge pour sortir." Se sentant contrainte, elle finit par le faire "pour en finir avec tout ça".

Depuis, Julie a assuré sur notre antenne avoir "essayé de mettre fin à [s]es jours" car cette affaire a "détruit [s]a famille".

• Cauet "conteste fermement" et porte plainte

Informé de la plainte de la jeune femme, Sébastien Cauet en "conteste fermement" le contenu, a fait savoir ce mardi son avocat dans un communiqué.

"Sébastien Cauet est à la disposition de la justice et des services de police, en lesquelles il a pleinement confiance et apportera en toute sérénité les éléments de nature à démontrer l’inanité des accusations portées contre lui", a poursuivi Me Simon Clemenceau.

L'animateur a immédiatement décidé de "déposer plainte en dénonciation calomnieuse contre l’auteur de ces graves accusations infondées auprès du procureur de la République de Nanterre".

• Diverses accusations sur les réseaux sociaux

Depuis le mois d'octobre circulent sur X (anciennement Twitter),des messages - non authentifiés - à caractère sexuel, très explicites, attribués à l'animateur. Une jeune femme a ainsi publié ce qu'elle affirme être un échange entre Sébastien Cauet et elle, alors qu'elle était encore mineure. Une autre assure que Cauet lui aurait tenu le même type de propos sur WhatsApp.

Une troisième indique, toujours sur X, avoir également "essayé d'en parler, il y a un an". Tous ces témoignages ont été mis en lumière et relayés par un compte sous pseudonyme, habitué à relayer des rumeurs et suivi par plus de 140.000 abonnés sur Twitter.

"Je suis profondément choqué par les accusations portées contre moi ici", avait-il réagi sur le réseau social. "Ces allégations sont totalement fausses, montées de toutes pièces et diffamatoires."

Selon le parquet de Nanterre, deux plaintes pour "harcèlement d'une personne au moyen d'un service de communication public en ligne" ont été déposées par l'animateur mercredi.