"Chaque parti a parlé du logement": la patronne de Nexity espère un sursaut politique sur l'immobilier
La situation s'améliorait, mais l'actualité politique a mis un important coup de frein. "On a eu une baisse des taux qui correspondait à une amélioration du pouvoir d'achat de nos clients d'à peu près 5%", explique Véronique Bédague, patronne du promoteur immobilier Nexity et invitée de BFM Business ce vendredi 5 juillet aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"Nos clients, nos concitoyens, ça fait 2 ans que leurs projets d'achat immobilier sont bloqués", précise-t-elle. "Donc au fond il suffit d'un petit peu pour que les Français se réintéresse à ces sujets, à de l'achat."
"La dissolution de l'Assemblée nationale nous a envoyé un peu dans un temps suspendu", poursuit-elle. "Ce qui est normal. Nos concitoyens sont très préoccupés, ils s'intéressent à la politique, aux programmes."
"Moi ce que j'espère c'est que dimanche soir nous aurons un gouvernement et les projets immobiliers des uns et des autres pourront se développer comme ils le souhaitent", ajoute Véronique Bédague, qui avait décliné le poste de Premier ministre au début du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Gagner en mobilité
Si la dissolution de l'Assemblée nationale a mis un coup de frein aux projets immobiliers des Français, Véronique Bédague veut surtout voir le verre à moitié plein: "Chaque parti a parlé du logement, vous ne mesurez pas le progrès dans lequel nous sommes." Elle rappelle que le gouvernement actuel a reconnu ne pas en avoir fait assez sur le sujet et que chaque parti a élaboré des propositions pour relancer le marché du logement.
Pour elle, il y a urgence: "Le logement, il faut le reprendre parce que c'est une activité domestique, qui crée de l'emploi."
Mais surtout, le logement permet aux Français de gagner en mobilité. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. "On a assigné une bonne partie de la population à résidence", déplore la PDG de Nexity. Et elle ajoute: "Un des sujets qui doit être travaillé est la fiscalité du logement. (…) Il faut refonder la fiscalité du logement et mettre une fiscalité équivalente à celle sur les actions."