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Resident Evil, Les Sims, Assassin's Creed... Comment Apple veut se faire une place dans le jeu vidéo

Lors de sa conférence WWDC, Apple a mis en lumière une fois de plus ses velléités en matière de jeu vidéo. Une direction qui s’est enrichie de nouvelles fonctionnalités pratiques et d’annonces ambitieuses.

S’il y a bien une chose que l’on voit poindre depuis plusieurs années, ce sont les envies d’Apple en matière de jeu vidéo. La marque américaine veut en devenir un acteur phare et dispose ses petits cailloux blancs au fil du temps. Et elle le fait désormais avec des atouts de poids.

Lundi, lors de sa keynote d’ouverture de la conférence WWDC des développeurs à l’Apple Park (Californie), elle n’a pas oublié de faire une place au jeu vidéo lors de son événement dédié aux nouveautés des systèmes d’exploitation. Ce fut pour annoncer l’arrivée d’un mode Jeu sur iPhone avec iOS 18. Il sera assez similaire à celui des Mac, MacBook et autres iMac.

Le but est assez simple: prioriser la stabilité et la qualité d’image en maintenant des fréquences élevées pendant des heures, et pour cela, minimiser les notifications et l’utilisation en arrière-plan. Le jeu prend alors la priorité sur le CPU et le GPU pour être le plus performant possible. Il se lance automatiquement dès qu’un jeu est ouvert.

Un mode Jeu et une immersion plus grande

Le mode Jeu parvient aussi à renforcer le Bluetooth en doublant l’échantillonnage. Cela a pour bénéfice de réduire la latence entre l’iPhone et la manette de jeu appairée (Playstation, Xbox ou autre) pour plus de réactivité, mais aussi d’améliorer la connexion avec les AirPods afin de réduire le décalage. Apple ajoute d’ailleurs la prise en charge de l’audio spatial en jeu pour plus d’immersion, même à la condition d’avoir des AirPods Pro (2e gen).

Le jeu vidéo "Death Stranding"
Le jeu vidéo "Death Stranding" © Kojima Productions

Si ces fonctions seront d’un véritable confort pour les joueurs d’Apple Arcade comme de jeux mobiles ou Mac, encore faut-il qu’il y en ait disposition. En ce sens, le catalogue s’est sérieusement étoffé depuis l’arrivée des puces M1. On trouve désormais des jeux qui ont fait le bonheur des consoles ou PC. Les puces M3 qui équipent désormais certains Mac ont permis d’ajouter le support du ray tracing et de faire entrer les jeux compatibles dans une nouvelle ère.

C’est d’ailleurs la condition sine qua none pour pouvoir profiter de jeux récents sur iPhone, iPad ou Mac. Il faut la dernière puce A17 Pro pour les smartphones, une puce Apple Silicon M pour les iPad ou ordinateurs.

Un catalogue de jeux de plus en plus fourni

Désormais, les Resident Evil 4 Remake, RE 7: Biohazard et RE 8: Village sont disponibles, le multirécompensé Baldur’s Gate 3, Les Sims 4, Death Stranding: Director’s Cut, Stray ou encore Football Manager 2024.

Durant la WWDC, Ubisoft a d’ailleurs annoncé l’arrivée de deux prochains titres, Prince of Persia: The Lost Crown et Assassin's Creed Shadow, qui viendront s’ajouter à Assassin’s Creed Mirage disponible depuis début juin. Sacré jeu de l’année sur Mac et l’un des jeux les plus appréciés en 2023, Lies of P a aussi amené sa fantasmagorie et sa difficulté sur Mac, tout comme Disco Elysium, jeu de rôle salué par les joueurs et la critique.

Lors de la WWDC, Apple a dévoilé de nouveaux titres prêts à s’offrir aux joueurs (Control, Valheim ou encore le prochain Frostpunk 2). D’autres suivront beaucoup plus rapidement qu’on aurait pu le croire. Car le géant américain va faciliter les portages grâce à la mise à jour de son outil Game Porting Toolkit 2. Il permettra de tester plus facilement un jeu Windows vers un Mac, mais aussi un iPhone ou un iPad, pour l’adapter à merveille. De plus, la compatibilité annoncée avec l’AVX2 pourrait faire venir de multiples jeux récents comme Alan Wake 2 ou Starfield qui en ont besoin pour tourner.

L’arrivée de la puce M4, uniquement disponible dans les iPad Pro de dernière génération pour le moment, pourrait changer la donne en offrant plus de puissance, de qualité d’image et de performances. C'est ainsi qu'Apple espère convaincre les développeurs de le suivre dans son regain d'intérêt vidéoludique après des années à avoir montré un certain désintérêt.

Néanmoins, le plus grand argument d’Apple, ce ne sera ni la puissance de ses puces animant des échanges, pas plus que le ray tracing, mais sa capacité à séduire les développeurs. Sans eux, difficile d’avoir des jeux qui puissent servir de chants des sirènes, prêts à embarquer les joueurs dans l’aventure. Et sans joueur, pas d’intérêt pour les développeurs qui délaisseraient alors à nouveau les produits Apple… Convaincre les développeurs en ajoutant de multiples nouveautés.

Mélinda Davan-Soulas