Désendettement: Gabriel Attal souhaite que les ministères trouvent 5% d'économies dans leur budget
Les ministères vont aussi mettre la main à la pâte. C'est l'un des messages forts délivrés par Gabriel Attal sur le plateau de Franceinfo ce matin. Le ministre des Comptes publics a évoqué les différents leviers qu'activerait l'Etat jusqu'à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. D'ici 2027, l'objectif est de ramener la dette publique à 108% du PIB après plusieurs années de dépenses conséquentes dans le cadre du "quoiqu'il en coûte" et de la lutte contre l'inflation.
Et les entreprises et les particuliers ne seront pas les seuls à participer à cet effort de désendettement puisque l'Etat lui-même s'y joindra, à commencer par les ministères.
"Aujourd’hui, c’est Bercy qui identifie des économies et les propose à la Première ministre pour le compte des autres ministères mais le mieux est qu’ils identifient eux-mêmes des économies possibles, de l’ordre de 5% dans leur budget."
Gabriel Attal a ensuite détaillé cet axe d'action en rappelant qu'il existait des priorités. "Clairement, l’objectif n’est pas de faire des économies sur l’hôpital mais il y a peut-être d’autres leviers pour le ministère de la Santé, comme le secteur de la biologie médicale qui a vu ses marges augmenter grâce aux tests anti-Covid", a-t-il cité en exemple.
"Cela ne veut pas dire qu’on va baisser notre budget mais on veut que la progression de nos dépenses corresponde à celle de nos recettes: je pense que c’est une règle de bon sens avec l’argent des Français."
Cibler les baisses d'impôt vers les classes moyennes
Le ministre des Comptes publics est également revenu sur son "plan Marshall" à destination des classes moyennes dont font partie "les Français qui vivent de leur travail et non pas des aides ou d’un patrimoine." "Je souhaite qu’on puisse travailler pour que ces sommes puissent être ciblées sur les classes moyennes qui travaillent: cela peut être à travers les droits de succession ou la baisse des cotisations salariales, a-t-il expliqué.
"Il faut s’assurer que ce sont bien les classes moyennes qui pourront bénéficier de ces baisses d’impôts pour leur donner de l’air."
Gabriel Attal a aussi eu un mot sur la fraude sociale et fiscale qui fera l'objet d'un plan présenté prochainement aux parlementaires. "Je pense qu’un euro soustrait à la solidarité nationale, c’est un euro pris aux Français qui travaillent pour avoir de bons services publics", a-t-il insisté.
Il a cité deux outils pour lutter contre ces deux types de fraudes: la facturation électronique entre les entreprises qui va se mettre en oeuvre à partir de 2024 mais aussi la possibilité d'accès aux fichiers des compagnies aériennes pour voir si les bénéficiaires d'aides ont passé suffisamment de temps sur le territoire français dans le cadre de la condition de résidence qui devrait passer de 6 à 9 mois.