Israël: Netanyahu appelle la communauté internationale à "rester unie" face à l'Iran

Ce direct consacré au conflit qui oppose l'Iran et Israël depuis le week-end dernier est terminé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris la parole ce soir pour demander à la communauté internationale de "rester unie" face à l'Iran qui a lancé plusieurs drones et missiles en direction de l'État hébreu.

Alors que le chef de l'armée israélienne a promis une "riposte" dont les contours restent flous, plusieurs pays occidentaux ont appelé à éviter une escalade du conflit au Moyen-Orient, où la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com, nous nous retrouverons demain pour suivre l'évolution du conflit.

L'armée israélienne dit que les victimes de la frappe à Damas étaient des "terroristes" agissant contre Israël.

L'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël a été "un échec spectaculaire et embarrassant", a affirmé la Maison Blanche.

"J'ai vu passer des informations selon lesquelles les Iraniens avaient prévu d'échouer, que cet échec spectaculaire et embarrassant était délibéré", a déclaré un porte-parole de l'exécutif américain, John Kirby.

"J'ai également vu l'Iran dire qu'il avait donné l'alerte pour aider Israël à préparer ses défenses et à limiter tous dégâts potentiels", a-t-il ajouté.

Alona Fisher-Kamm a estimé sur BFMTV que la menace que représente l'Iran ne s'arrête pas au territoire israélien.

"Notre intention est d'éviter une escalade. Ce n'est pas notre intérêt de provoquer un embrasement régional", déclare d'abord la diplomate, avant d'ajouter que le régime iranien "menace aussi les pays autour d'Israël, y compris des pays arabes."

"L'Iran est une menace pour le monde entier", ajoute Alona Fisher-Kamm sur notre antenne.

Alona Fisher-Kamm, ambassadrice et chargée d'affaires d'Israël en France, estime que son pays "ne peut pas se permettre de rester sans riposte".

"Israël est très déterminé et dit depuis hier que l'Iran va payer pour ce qu'il s'est passé", a-t-elle encore déclaré.

Le président américain Joe Biden a déclaré vouloir éviter un embrasement au Moyen-Orient après l'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël.

"Ensemble avec nos partenaires, nous avons vaincu cette attaque" de l'Iran, a-t-il affirmé, en disant oeuvrer "en faveur d'un cessez-le-feu (à Gaza) qui ramènera les otages à la maison et empêchera le conflit de s'étendre plus qu'il ne l'est déjà".

Les Etats-Unis ont condamné le meurtre d'un adolescent israélien en Cisjordanie, ainsi que la flambée des violences dans le territoire palestinien occupé qui s'en est suivie, selon un communiqué.

"Nous condamnons fermement le meurtre de l'Israélien Binyamin Achimeir, âgé de 14 ans", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, se disant par ailleurs "de plus en plus préoccupé par les violences commises contre des civils Palestiniens". "La violence doit cesser", a-t-il dit.

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré que l'attaque sans précédent de missiles et de drones lancée par l'Iran contre Israël samedi était "légitime".

Le dirigeant de la Malaisie, à majorité musulmane, a exhorté Israël "à ne pas se livrer à de nouvelles représailles qui aggraveraient les tensions au Moyen-Orient".

La Belgique qui a condamné dimanche par la voix de son Premier ministre l'attaque perpétrée par l'Iran contre Israël a décidé de convoquer l'ambassadeur iranien à Bruxelles, a annoncé le ministère belge des Affaires étrangères.

L'ambassadeur, Seyed Mohammad Ali Robatjazi, a été convoqué au ministère où lui a été transmise "la ferme condamnation par la Belgique de l'attaque de l'Iran contre Israël", selon un communiqué.

La compagnie aérienne EasyJet suspend ses vols à destination et en provenance de Tel Aviv en raison des tensions au Moyen-Orient.

"En raison de l'évolution de la situation en Israël, Easyjet a pris la décision de suspendre temporairement ses opérations à destination et en provenance de Tel Aviv jusqu'au 21 avril", a annoncé la compagnie aérienne, dans une déclaration transmises à nos confrères de l'AFP.

Les Etats-Unis ne "cherchent pas l'escalade" mais continueront à défendre Israël après l'attaque sans précédent de l'Iran, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Nous ne cherchons pas l'escalade mais nous continuerons à défendre Israël et à protéger nos effectifs dans la région", a déclaré Anthony Blinken à l'entame d'une réunion avec le Premier ministre adjoint irakien Muhammad Ali Tamim.

L'armée israélienne a confirmé que plusieurs soldats ont été blessés en territoire libanais, près de la frontière, après avoir indiqué plus tôt que quatre militaires avaient été visés par une explosion "dans la zone de la frontière nord".

"Nous confirmons que l'incident s'est produit à l'intérieur du Liban", a déclaré un porte-parole de l'armée.

Une nouvelle réunion du cabinet de guerre israélien s'est tenue pour la deuxième journée consécutive pour discuter de la manière dont le pays doit réagir à l'attaque de l'Iran. Ce cabinet a pris fin vers 16h50 heure israélienne, selon la chaîne N12.

Le porte-parole du gouvernement, David Mencer a déclaré plus tôt lors d'une conférence de presse qu'Israël "se réserve le droit de faire tout ce qui est en son pouvoir, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre ce pays".

Le Hezbollah libanais, un mouvement pro-iranien, a affirmé lundi avoir activé des "engins explosifs" au passage de soldats israéliens qui ont traversé la frontière côté libanais.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé que quatre de ses soldats, "en activité dans une zone à la frontière nord", ont été blessés durant la nuit, dont l'un "grièvement, à la suite d'une explosion d'origine inconnue". L'armée israélienne n'a pas confirmé que ses soldats ont franchi la frontière avec le Liban.

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, le pétrole ne progresse pas à la suite de l'attaque par l'Iran d'Israël, ce lundi. Cela s'explique notamment par le fait que l'attaque avait été anticipée par les investisseurs et que le marché relativise le risque de riposte de la part d'Israël.

> Les explications complètes sont à lire dans cet article.

L'Allemagne a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur iranien en réaction à une mesure similaire de Téhéran la veille envers les ambassadeurs allemand, français et britannique dans le contexte de l'attaque perpétrée par l'Iran contre Israël.

"Je peux vous confirmer que l'ambassadeur iranien a été convoqué ce matin au ministère des Affaires étrangères et que les discussions sont en cours", a précisé un porte-parole du ministère lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

Amir Saeid Iravani, l'ambassadeur iranien à l'ONU, a accordé une interview au média britannique Skynews ce matin. Il assure qu'en cas de réponse militaire israélienne, l'État hébreu s'expose à des "deuxièmes représailles", qualifiées de "plus décisive".

"Je pense qu'il ne devrait y avoir aucune réponse militaire de la part d'Israël", a-t-il ajouté.

Hier, des responsables turcs, jordaniens et irakiens ont soutenu qu'un avertissement de Téhéran avait été partagé à Israël et/ou à ses alliés avant l'attaque.

Or, comme le rapporte Reuters, un haut responsable américain assure qu'aucune alerte n'avait été communiquée au préalable.

"Ce n'est absolument pas vrai", a-t-il soutenu à l'agence de presse.

Téhéran aurait bien envoyé un message à Washington, mais seulement près le début de son attaque, selon cette même source; qui voit dans ces signaux une tentative de mitiger l'échec de l'offensive iranienne.

Plusieurs jours avant que la menace d'une manœuvre armée ne soit mise en action, les États-Unis avaient cependant alerté sur la menace "crédible" d'une attaque.

Le porte-conteneurs saisi ce weekend dans le Golfe par l'Iran, qui l'accuse d'être "lié à Israël", se trouve "dans les eaux territoriales iraniennes" afin que soient "menées les enquêtes nécessaires", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne.

"Le navire a été conduit vers les eaux territoriales iraniennes", a déclaré Nasser Kanani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Le Kremlin appelle Israël et l'Iran à la "retenue" afin d'éviter toute nouvelle "escalade", dans une déclaration du porte-parole Dmitri Peskov.

"Nous sommes extrêmement préoccupés par l'escalade des tensions dans la région et nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue. Une nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il soutenu.

Une "dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient" aurait "un impact économique lourd" sur la planète, a affirmé ce matin le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Que ce soit les événements en mer Rouge, que ce soit les risques d'escalade au Proche et au Moyen-Orient ou encore la persistance du conflit en Ukraine, tous ces événements géopolitiques pèsent terriblement sur la croissance économique", a-t-il appuyé.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite en Chine, appelle ce matin Israël à "contribuer à la désescalade" au Moyen-Orient.

"La façon dont Israël a réussi avec les partenaires internationaux et ceux sur place à repousser cette attaque est vraiment impressionnante (...)", a-t-il débuté avant d'ajouter:

"C'est un succès qu'il ne faut peut-être pas gaspiller, d'où notre conseil de contribuer à la désescalade".

L'ambassade de France en Israël vient de publier une mise à jour des consignes à ses ressortissants. Il est spécifié que les restrictions ont été levées "dans la plupart des régions d'Israël".

Bien que l'aéroport Ben Gourion soit réouvert, son trafic pourra être "perturbé" dans "les jours à venir". Il est donc conseillé aux ressortissants de vérifier en amont le statut de leur vol.

Les aéroports iraniens, dont les deux de Téhéran, ont repris leurs activités depuis 6 heures, comme l'a indiqué l'agence de presse officielle Irna.

L'Iran avait suspendu leur activité par précaution après avoir lancé son attaque dans la nuit de samedi à dimanche contre le territoire israélien, en riposte à une frappe imputée à Israël contre le consulat d'Iran à Damas le 1er avril.

Les autorités israéliennes n'avaient pas exclu, avant l'attaque, de frapper le territoire iranien, en visant probablement des sites militaires ou nucléaires selon des experts.

Avant l'attaque, quelques compagnies aériennes, comme l'Allemande Lufthansa, avaient suspendu leurs vols vers l'Iran, tandis que d'autres décidaient de ne plus survoler le territoire du pays.

Plusieurs pays du Moyen-Orient, dont Israël, l'Irak, le Liban et la Jordanie, avaient en outre fermé dans la nuit de samedi à dimanche leur espace aérien, qu'ils ont rouvert dimanche.

Concernant le rôle de la France dans la défense d'Israël face à l'attaque iranienne, le président Emmanuel Macron indique que Paris a procédé à des "interceptions" à la demande de la Jordanie.

Le président Macron estime que l'Iran a répondu "de manière disproportionnée" à l'attaque de son consulat à Damas en envoyant des drones et des missiles sur Israël samedi.

Il déplore une action "très dangereuse" et "inédite".

À la question d'un possible embrasement du Moyen-Orient après l'attaque de l'Iran en Israël, Emmanuel Macron vouloir "tout faire pour éviter un embrasement" dans la région.

"Nous avons condamné, nous sommes intervenus, nous allons tout faire pour éviter un embrasement et une escalade", a assuré le président de la République.

Le chef de l'État entendre "convaincre Israël qu'il ne faut pas répondre en escaladant". Il faut "plutôt isoler l'Iran, accroître les sanctions et retrouver un chemin de paix dans la région", appelle-t-il.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé hier que la France avait "apporté une contribution importante" pour déjouer l'attaque iranienne. La France a en effet intercepté un nombre indéterminé de missiles tirés par Téhéran.

Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné est revenu sur ce point sur France 2 hier soir. Il a précisé que "l'attaque iranienne ne mettait pas 'que' en cause Israël", celle-ci "portait atteinte à la sécurité de nos forces".

Plusieurs médias israéliens dont l'Israel Hayom ont partagé hier la photo d'un missile, qu'ils attribuent à l'Iran.

Ce missile longue portée "Kheibar Shekan" serait tombé dans la mer Morte aux environs d'Ein Bokek, sur la rive israélienne.

BFMTV a interrogé des habitants de Jérusalem sur la nécessité ou non d'une riposte israélienne après l'attaque iranienne. Dans les rues, les avis divergent, entre tentation de "riposte" et craintes d'un embrasement.

"Je pense qu'il faudrait riposter, comme ça, ça se finit (...) Je pense qu'on va réussir et qu'on va gagner", estime par exemple Yaelle, une franco israélienne de 19 ans, à notre micro.

Ibrahim, un commerçant, espère de son côté que Benjamin Netanyahu ne tiendra pas une attitude de "revanchard". "Il ne faut pas être revanchard et ne pas mettre de l'huile sur le feu", plaide-t-il.

Dans un communiqué publié cette nuit par l'armée israélienne, il est expliqué qu'"à l'issue d'une évaluation de la situation", il a été décidé de rouvrir aujourd'hui les établissements scolaires dans une grande partie du pays.

Ils avaient été fermés "par sécurité" en fin de semaine dernière sous la menace de l'attaque imminente de Téhéran.

Les zones frontalières du Liban et à proximité de la bande de Gaza font toutefois l'objet de "restrictions".

L'Iran a hier à l'ONU n'avoir "pas eu d'autre choix que d'exercer son droit à l'autodéfense" en lançant des centaines de drones et de missiles vers Israël.

Le pays attaqué a, dans la foulée, réclamé "toutes les sanctions possibles" contre Téhéran.

L'armée israélienne entend maintenir sa pression militaire dans la bande de Gaza, comme l'a expliqué le porte-parole de Daniel Hagari.

"Même quand nous étions attaqués par l'Iran, nous n'avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l'Iran", a-t-il précisé hier soir.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré aux tensions au Moyen-Orient entre Israël et l'Iran, 48 heures après l'attaques de drones et de missiles contre l'État hébreu.

En rétorsion, Paris va convoquer dans la journée l'ambassadeur d'Iran au ministère des affaires étrangères pour faire "passer un message de fermeté", comme l'a expliqué le ministre Stéphane Séjourné.