Législatives: Jordan Bardella reconnaît des "erreurs de casting" parmi les candidats RN

C'est la fin de ce direct consacré à la soirée spéciale de BFMTV avec Gabriel Attal, Marine Tondelier et Jordan Bardella.

Assurance-chômage, immigration, alliances... À quatre jours du second tour des élections législatives, les représentants des trois blocs ayant émergé lors du premier scrutin ont été interrogés sur BFMTV concernant leur programme et les sujets chauds de l'actualité politique.

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Assurance-chômage, accès à Matignon, applicabilité des programmes... Trois représentants des trois blocs ont pris la parole ce soir sur BFMTV. Voici ce qu'il faut retenir de ces 3 heures d'échange à 4 jours du second tour.

Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement et députée sortante dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine et sa suppléante ont été victimes d'une agression par une vingtaine de personnes ce soir à Meudon lors d'une opération de collage d'affiches, a appris BFMTV, confirmant une information d'Europe 1.

Sur le plateau de BFMTV, Jordan Bardella dit leur "apporter son soutien" et appelle "au calme et l'apaisement".

Interrogé sur certaines candidatures problématiques au sein du Rassemblement national, Jordan Bardella reconnaît des "erreurs de casting".

Il ajoute que "tous ceux qui tiennent des propos qui ne sont pas conformes" "seront mis à la porte".

Alors qu'il parlait de "2 ou 3 profils qui peuvent tenir des propos qui sont contraires à ce qu'il défend" au 20h de France 2, Jordan Bardella a évoqué sur le plateau de BFMTV "4-5-6 brebis galeuses".

S'il se dit certain que le Rassemblement national obtiendra une majorité absolue à l'issue du second tour, Jordan Bardella déclare, de nouveau, qu'il "n'envisage pas d'aller à Matignon pour (sa) gloire personnelle”, soit s’il n’y a pas de majorité et qu’il n’a pas “les leviers nécessaires” pour faire voter des lois à l’Assemblée.

Jordan Bardella confirme sur BFMTV avoir "en tête" la composition de son gouvernement.

Il confirme que "des personnalités du Rassemblement national, des Républicains, de la droite" et de la "société civile" seront appelés à servir.

Le patron du RN précise par ailleurs qu'Éric Ciotti, avec qui il a passé un accord, obtiendra des fonctions ministérielles, sans préciser lesquelles.

Le Rassemblement national souhaite s'il arrive au pouvoir "empêcher" les personnes avec une double nationalité d'occuper "des emplois extrêmement sensibles". Comme "la direction des services de renseignement français ou la direction des centrales nucléaires", détaille Jordan Bardella.

Il assure d'un autre côté ne pas vouloir "remettre en cause la double nationalité".

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, est arrivé sur le plateau de BFMTV pour répondre aux questions des journalistes de BFMTV.

La représentante du Nouveau Front populaire estime qu'à l'issue des résultats du premier tour, il n'est pas envisageable qu'un représentant du camp Ensemble obtienne les clés de Matignon.

"Je ne pense pas qu'il y aura un macroniste à Matignon, je ne pense pas qu'ils auront la majorité pour", assure-t-elle, sans pour autant se projeter davantage dans la future composition de l'hémicycle.

"Je pense qu'il y a des OQTF (obligation de quitter le territoire français, NDLR) pour des questions de droit humain, il ne faut pas les mettre à exécution", a déclaré l'Écologiste Marine Tondelier.

Elle affirme que le Nouveau Front populaire veut "arrêter de renvoyer" des personnes sous OQTF dans des pays "où on sait qu'ils seront un danger".

"Aujourd'hui, la France fait ça, et j'ai honte", a-t-elle conclu.

L'écologiste et représentante de la gauche assure que les policiers "qui ont besoin d'armes auront des armes" et que ceux-ci "seront mieux formés" à l'usage de celles-ci.

"On ne va pas faire une police avec des pâquerettes", plaisante Marin Tondelier.

Dans son programme, le NFP prévoit de "revoir et allonger la formation des policiers". La question de l'armement (ou du désarmement) des forces de l'ordre n'est pas indiquée, contrairement à ce qu'avait pu affirmer Jordan Bardella.

Les formations de gauche demandent aussi "le rétablissement de la police de proximité, la suppression de la réforme Darmanin qui a affaibli la police judiciaire, le maintien de l’ensemble des gendarmeries".

Marine Tondelier explique avoir "croisé le regard" d'un jeune Afghan dimanche dernier place de la République à Paris. Un "jeune homme" dont elle avait croisé la route à Calais il y a quelques années.

"Quand j'ai croisé son regard dimanche, j'ai eu honte d'être Française", raconte-t-elle assurant que ce "jeune Afghan qui a passé au péril de sa vie les frontières" est un photographe aujourd'hui.

Alors que cet homme se "faisait une image de la France d'humanité, d'accueil", elle déplore qu'à ce moment-là à Calais la police "lacérait les tentes" des migrants.

"Toutes les personnes qui vous racontent des horreurs sur les migrants n’ont jamais mis les pieds dans un camp de réfugiés, n’ont jamais regardé dans les yeux ces personnes", ajoute-t-elle.

Marine Tondelier confirme que les travailleurs sans papiers et les étudiants étrangers seront régularisés en cas de victoire du Nouveau Front populaire.

Elle regrette que, depuis les élections européennes, l'extrême droite fasse des migrants un "ennemi idéal".

La femme politique cible plus particulièrement le Rassemblement national qu'elle accuse d'utiliser les migrants comme "paratonnerre de la haine humaine".

Marine Tondelier dit régulièrement comparer Marine Le Pen à un "vautour" qui a eu un "comportement carnassier" à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais.

Elle explique que la "misère sociale, économique et écologique" était un "terreau fertile" pour le Rassemblement national en 2017, année où Marine Le Pen a été élue députée de ce territoire.

"Il y avait un écosystème favorable, elle était là elle rodait", ajoute-t-elle.

Marine Le Pen a été réélue dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais dès le premier tour des législatives avec 58,14% des suffrages exprimés.

Marine Tondelier continue d'invectiver Jordan Bardella. Elle estime qu'"il ne tiendrait pas 24 heures à ce poste", en référence à celui de Premier ministre.

"Il pose trop de conditions, il a peur de débattre", assure-t-elle, en référence à la fois au refus de débattre et à son exigence d'une majorité absolue à l'Assemblée pour accepter d'aller à Matignon.

"Qui peut se permettre de faire la fine bouche aujourd'hui?" s'agace-t-elle.

La représentante écologiste du Nouveau Front populaire, Marine Tondelier, déclare que Jordan Bardella "ne souhaitait pas débattre" avec elle.

"Il aurait peur de débattre avec moi", ajoute-t-elle.

Marine Tondelier, la patronne des Écologistes et représentante du Nouveau Front populaire, succède à Gabriel Attal face aux journalistes de BFMTV.

Interrogé sur sa potentielle démission le soir du second tour, Gabriel Attal déclare qu'il "répondra le 7 juillet au soir selon le résultat des élections".

Gabriel Attal assure que Marine Le Pen et Jordan Bardella cherchent à "éviter qu'on parle de leurs candidats", dont il assure "qu'un quart ont tenu des propos racistes, antisémites, homophobes".

Après des révélations sur le passé de divers candidats RN aux législatives, le Premier ministre déplore des "trouvailles" quotidiennes: "prise d'otage", "casquette nazie" ou le fait qu'un candidat soit sous curatelle.

"Tous les jours il y a des découvertes, et ils voudraient les amener à l'Assemblée nationale voire même au gouvernement?", s'interroge le représentant d'Ensemble.

Affirmant ne pas mettre de "signe égal" entre La France insoumise et le Rassemblement national, Gabriel Attal répète à plusieurs reprises qu'il n'est pas là pour "donner des consignes de vote" aux Français qui se retrouveraient à choisir entre un candidat LFI et un candidat RN lors du second tour.

Il le répète toutefois: "il ne faut pas une voix pour le Rassemblement national".

La réforme de l'assurance-chômage attendue au 1er juillet n'a pas eu lieu, faute de publication du décret par le gouvernement. Le Premier ministre justifie cette décision.

"Je ne peux pas dire d'un côté que les Français nous ont envoyé un message clair au moment des élections européennes, y compris en nous demandant de gouverner différemment (...) et publier le lendemain du 1er tour un décret", débute-t-il, avant d'ajouter, "on m'aurait reproché un passage en force".

Le représentant du gouvernement assure qu'il souhaite "d'ici au 31 juillet", que des discussions aient lieu "avec les forces politiques élues au Parlement".

Le Premier ministre Gabriel Attal affirme sur le plateau de BFMTV vouloir "désmicardiser" la France en passant par un "système d'allégement de charges" pour les entreprises. Un "engagement" qu'il dit prendre dès le prochain vote de budget.

"Un employeur qui veut augmenter un salarié de 100 euros, ça lui coûte près de 500 euros", explique-t-il rappelant que si le Smic en France est supérieur à nos voisins européens, les salariés français sont plus nombreux "à être proches du Smic".

Questionné sur la potentielle mise en place d'un "Impôt sur la fortune climat", comme envisagé par Loïc Signor, porte-parole de Renaissance, Gabriel Attal réaffirme sa ligne:

"On ne souhaite pas augmenter les impôts", martèle le Premier ministre.

Gabriel Attal a réitéré son fameux "tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter" affirmant avoir agi en créant une circulaire ouvrant la possibilité pour les mineurs d'effectuer des travaux d'intêrets généraux.

Il dit également proposer la création d'une comparution immédiate pour les mineurs délinquants et sa volonté de reconnaître "plus facilement le manquement parental".

Interrogé sur un risque de violence après le second tour ce dimanche, le Premier ministre Gabriel Attal a assuré sur BFMTV "ne pas se mettre dans ce scénario". 

"Je fais confiance à la responsabilité de chacun", a-t-il déclaré assurant tenir un discours  appelant à "l'apaisement, à la tranquilité et à l'ordre". 

Gabriel Attal, le représentant d'Ensemble et Premier ministre est arrivé à BFMTV. Il sera le premier interrogé, avant Marine Tondelier et Jordan Bardella.

Marine Tondelier, la représentante du Nouveau Front populaire et secrétaire nationale des Écologistes est arrivée à BFMTV. Elle sera interrogée en second, après Gabriel Attal et avant Jordan Bardella.

Pouvoir d'achat, immigration, écologie, réforme des retraites... BFMTV a passé au crible les programmes des partis pour ces élections législatives. Ils peuvent être consultés dans notre comparateur.

Les trois invités représentent les trois blocs ayant émergé lors du premier tour des élections législatives. À quatre tours du scrutin, voici les équilibres à avoir en tête.

Dimanche 30 juin, les électeurs se sont d'abord prononcés en faveur du Rassemblement national (33,34%), devant le Nouveau Front populaire (27,99%) et Ensemble (20,04%).

Dès le 1er tour, 76 candidats ont déjà été élus. 39 sont issus du RN ou de l'accord de l'extrême-droite, 39 pour le NFP et 2 pour le camp présidentiel.

Un sondage Harris interactive paru cet après-midi permet de visualiser les projection de siège, en prenant en compte les nombreux désistements:

BFMTV organise dès 20h30 une soirée spéciale, dans l'entre deux tours des élections législatives: "Face à BFM: un choix historique".

Se succéderont à l'antenne et pour une heure chacun Gabriel Attal (Ensemble), Marine Tondelier (Nouveau Front populaire) et Jordan Bardella (Rassemblement national).