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EDF se retire de la course aux "petits réacteurs" nucléaires au Royaume-Uni

Nuward, le projet de mini-réacteur nucléaire (SMR) d'EDF

Nuward, le projet de mini-réacteur nucléaire (SMR) d'EDF - ESF

EDF annonce son retrait de la course pour construire les premiers modèles de petit réacteur nucléaire (SMR) au Royaume-Uni.

L'énergéticien français EDF, qui a dit la semaine dernière remettre à plat les plans de son premier modèle de petit réacteur nucléaire (SMR), a indiqué mardi à l'AFP être sorti de la course pour construire les premiers engins de ce type au Royaume-Uni.

"EDF reste engagé à soutenir le développement du nucléaire au Royaume-Uni", notamment pour prolonger la durée de vie de ses centrales traditionnelles dans le pays et en construire de nouvelles, a indiqué un porte-parole du groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le gouvernement britannique avait annoncé en octobre que six entreprises avaient été retenues comme finalistes lors d'un appel d'offres pour construire de petits réacteurs nucléaires, dont la britannique Rolls Royce et la française EDF. Les autres entreprises sélectionnées sont l'alliance GE-Hitachi et les américains Holtec, NuScale Power et Westinghouse.

Moins chers et donc plus faciles à financer que les projets de centrales classiques de Sizewell C et Hinkley Point C, tous deux portés par EDF, les petits réacteurs modulaires devraient toutefois encore nécessiter des années de développement.

Faire évoluer le design du SMR

Le groupe EDF, qui devait mettre au point pour 2030 environ un premier modèle de petit réacteur nucléaire baptisé Nuward, a décidé de revoir ses plans pour travailler à un autre design, avait indiqué le groupe la semaine dernière.

"EDF a décidé de faire évoluer le design de son SMR", mais "reste mobilisé pour offrir" un engin de cette même 3e génération, avec "de meilleures conditions de réussite et facilitant la faisabilité technique", indique-t-il, sans fournir de détail sur le calendrier notamment.

L'énergéticien s'était par ailleurs dit en mai prêt "à travailler" avec le gouvernement britannique conservateur de l'époque sur un possible troisième projet de méga-centrale nucléaire dans le pays, situé au Pays de Galles.

Le parti travailliste, qui vient de prendre le pouvoir au Royaume-Uni, a assuré dans son programme que "les nouvelles centrales nucléaires, telles que Sizewell C et les petits réacteurs modulaires, joueront un rôle important en aidant le Royaume-Uni à atteindre la sécurité énergétique et l'énergie propre tout en garantissant des milliers d'emplois de qualité et qualifiés".

PS avec AFP