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Élections législatives: les enjeux dans les cinq circonscriptions de l'Eure

L'enjeu est particulièrement important pour la gauche, qui ne détient qu'une seule circonscription dans l'Eure. Dans les quatres autres circonscriptions, ce sont des élus du Rassemblement national qui siègent.

Le département de l'Eure passera-t-il entièrement au bleu marine? Le seul député socialiste des cinq circonscriptions parviendra-t-il à conserver son siège à l'Assemblée nationale? Les enjeux sont grands pour le département de l'Eure à l'approche des élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet prochains.

À l'heure actuelle, seul un des cinq sièges de l'Eure n'est pas occupé par un élu du Rassemblement national: Philippe Brun, député socialiste élu lors d'un duel serré en 2022 face à la candidate RN.

Les quatre autres circonscriptions sont occupées par les élus RN Christine Loir (1ere circonscription), Katiana Levavasseur (2e circonscription), Kévin Mauvieux (3e circonscription) et Timothée Houssin (5e circonscription).

La gauche joue gros

C'est donc sur la quatrième circonscription que tous les regards seront braqués les 30 juin et 7 juillet prochains, alors que Philippe Brun tentera, sous l'étiquette du Nouveau Front populaire, de conserver son siège pour ainsi empêcher le département de basculer entièrement à l'extrême droite.

Un défi de taille compte tenu du score des listes de gauche aux élections européennes: dans l'Eure, la liste socialiste de Raphaël Glucksmann n'était arrivée qu'en troisième position avec 10,39% des voix le 9 juin dernier, quand la liste insoumise portée par Manon Aubry n'avait remporté que 6,50% des suffrages.

Les résultats avaient déjà été serrés pour le député sortant Philippe Brun lors des législatives de 2022: il avait emporté le siège avec 50,45% des voix, une courte avance sur les 49,55% obtenus par la candidate RN Chrystelle Saulière.

La droite toujours dans la course

Mais les autres partis n'ont pas non plus dit leur dernier mot. Dans la quatrième circonscription, Philippe Brun fera face à cinq autres candidats: Anne Terlez (Modem), Christophe Solal (Lutte ouvrière), Olivier Istin (LR-UDI-Les Centristes), Patrice Pauper (RN) et Stacy Blondel (Reconquête).

Ces autres partis espèrent bien obtenir des sièges également dans les autres circonscriptions de l'Eure. Dans la 1ere circonscription, Julien Canin, maire adjoint de Pacy-sur-Eure, se présente au nom de la majorité présidentielle.

La vice-présidente au conseil départemental, Stéphanie Auger, se présente quant à elle dans la 2e circonscription sous les couleurs des Républicains et fera face notamment au conseiller régional Timour Veyri, candidat pour le Nouveau Front populaire. Enfin, le maire des Andelys, Frédéric Duché, tentera de briguer le siège de la 5e circonscription sous l'étiquette Horizons.

Mathilde Calloc'h avec Laurène Rocheteau