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Éric Coquerel assure que le Nouveau Front populaire "aidera" les entreprises à augmenter le Smic à 1.600 euros net

Lors de son audition devant le patronat, l'ancien président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale explique comme le Nouveau Front populaire pourrait soutenir les PME pour passer le cap.

C'est l'une des mesures du programme du Nouveau Front populaire qui inquiète le plus les entreprises, notamment les plus petites: la hausse du Smic à 1.600 euros net.

Face au patronat lors du grand oral du Medef ce jeudi, Eric Coquerel, ex-député et président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale a tenté de rassurer.

"Nous savons bien que pour certaines entreprises, ça sera un choc difficile. Il est évident (que) nous les aiderons", a rassuré Eric Coquerel.

"Nous prioriserons dans les aides de l'Etat, les entreprises qui créent de l'emploi, qui payent bien leurs salariés. Il y a plein de façons de faire: un fonds (pour aider les PME et les PMI à augmenter le Smic, NDLR), vous pouvez aussi agir avec du crédit à taux nul car souvent ce sont des problèmes de trésorerie", explique ce dernier.

Crédit à taux nul

"Il faut en re-forçant le pôle publique bancaire (à aider les entreprises, NDLR) pour permettre de passer ce moment difficile de trésorerie qui peut aller jusqu'à deux ans pour permettre à ces entreprises de passer l'écueil, ces entreprises paieront mieux leurs salariés et tout le monde en bénéficiera", souligne le représentant du Nouveau Front populaire.

Car il s'agit bien pour Eric Coquerel de passer d'une politique de la demande à une politique de l'offre d'inspiration keynésienne.

"Les salaires réels moyens ont baissé de 2,5% depuis 2017 quand les dividendes du CAC40 sont de 98 milliards d'euros. Les chefs d'entreprise ont tout intérêt à ce que les salariés achètent leurs produits par la relance keynésienne, donc il faut faire migrer une partie des revenus de cette rente actionnariale vers les revenus du travail. Et si ça migre vers les revenus du travail alors les carnets de commande se rempliront".

Et de poursuivre: "on rentre dans un cercle vertueux qui permet d'avoir une politique qui dope la demande qui fait qu'à un moment donné, le chef d'entreprise, le commerçant va se retrouver avec davantage de carnet de commandes".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business