Éric Zemmour assure que s'il était au pouvoir, "pas un seul migrant" n'arriverait en France
Invité de BFM Politique ce dimanche, le président du parti Reconquête, Éric Zemmour, a estimé que la petite île italienne de Lampedusa, où des milliers de migrants sont arrivés cette semaine, était victime d'une "invasion". Le politique d'extrême droite avait fait campagne contre l'immigration lors de la présidentielle.
"Si moi j'étais au pouvoir, pas un migrant n'arriverait" en France, a-t-il assuré sur BFMTV ce dimanche.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, avait également fait campagne pour la lutte contre l'immigration. Elle a jugé vendredi soir "insoutenable" la pression migratoire subie par son pays et demandé que la question migratoire soit mise à l'ordre du jour du sommet de l'UE en octobre.
Suppression du droit du sol, du regroupement familial...
Pour Éric Zemmour, dans le cas de la France, la solution est de supprimer "toutes les attractions" qui "font venir" les migrants en France.
Il a donc une nouvelle fois plaidé pour la suppression du droit du sol (l'octroi de la nationalité française à un enfant né sur le sol français de parents étrangers, sous conditions) et du regroupement familial (le fait qu'un étranger qui a un titre de séjour en France puisse être rejoint par son époux(se) et ses enfants).
Éric Zemmour veut également supprimer les allocations dont peuvent bénéficier des étrangers en France: "c'est pour notre système social qu'ils viennent", a-t-il affirmé dimanche.
"Pas de répartition des migrants"
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en déplacement à Lampedusa, a estimé dimanche que l'immigration irrégulière avait besoin d'une "réponse européenne" et a appelé les autres pays de l'UE à accueillir une partie des migrants arrivés en Italie.
"Il n'y aura pas de répartition des migrants en France si moi je suis président de la République", a affirmé Éric Zemmour, qui voulait en 2022 "réorienter l'UE vers une Europe des nations".
Située à moins de 150 km du littoral tunisien, Lampedusa est l'un des premiers points d'escale pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l'Europe. Chaque année pendant l'été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations de fortune.
Emmanuel Macron renvoie l'extrême droite au "devoir de solidarité européenne"
Répondant à l'extrême droite qui le somme de n'accueillir aucun réfugié en provenance de Lampedusa, Emmanuel Macron a estimé vendredi que cette nouvelle crise migratoire montrait "que les approches strictement nationalistes ont leurs limites". "Je considère que c'est la responsabilité de l'Union européenne tout entière, d'être au côté de l'Italie", a-t-il aussi jugé.
En marge d'un déplacement dans le département de Côte d'Or, il a d'ailleurs promis que la France agirait "avec rigueur et humanité" à l'égard de ces milliers de personnes venues d'Afrique du Nord, parmi lesquelles "des enfants" et "des personnes qui sont très fragiles", a relevé Emmanuel Macron. "On peut prévenir ces migrations mais il faut d'abord prendre soin d'eux", a-t-il rappelé.