Fermeture de l'usine Belin-Lu de Château-Thierry: des biscuits partent en Tchéquie, d'autres à Nantes

Fermeture des portes pour l'usine Belin-Lu de Château-Thierry. Le groupe américain Mondelez compte arrêter progressivement sa production de biscuits dans l'Aisne, pour y mettre définitivement fin d'ici la fin de l'année 2025.

Le site axonais, qui emploie une soixantaine de personnes, fabrique des biscuits fourrés et chocolatés. Ils sont vendus sous les marques Pépito (sous la forme Pockitos et Pockitos Maxi Croustillant, et non les classiques sablés au chocolat), Kango, Guet Apens, Lu "des régions" (Sablé des Flandres, Beurré Nantais, Saint Sauveur) et Oro Cereal.

Une partie des volumes de Château-Thierry serait transférée "par étapes" vers l'usine de La Haye-Fouassière, en Loire-Atlantique, spécialisée dans la production de biscuits secs, précise Mondelez auprès de BFM Business. Mais une autre partie des volumes quittera, elle, le territoire français pour rejoindre la République tchèque.

L'usine d'Opava, où sont déjà fabriqués des produits similaires, devrait récupérer la production des barres chocolatées "Pépito Pockitos" et "Pépito Pockitos Maxi Croustillant" ainsi qu'une partie de la production des biscuits Oro Cereal.

Qu'est-ce que le cheapflation, cette pratique de plus en plus utilisée par les marques alimentaires?

3:24

Pas assez compétitif?

Les syndicats assurent qu'environ 50% de la production de Château-Thierry serait envoyée en République tchèque. Le groupe américain, de son côté, n'a pas confirmé les chiffres des organisations syndicales, assurant que le projet de fermeture était "encore en discussion". Mondelez assure néanmoins vouloir maintenir le "même volume global" de production en France. La production des biscuits Figolu, aujourd'hui fabriqués par une entreprise tierce au Royaume-Uni, serait ramenée à La Haye-Fouassière, où le groupe a promis la création de 27 emplois.

Pour justifier la fermeture de l'usine de Château-Thierry, Mondelez évoque un besoin "d'investissements substantiels pour moderniser son infrastructure et ses équipements" dans les prochaines années, ajoutant qu'il ne serait pas possible, par ailleurs, d'y construire de nouvelles lignes de production en raison des "caractéristiques du bâtiment". Le groupe pointe aussi un manque de compétitivité du site axonais. De nouvelles cuves à chocolat étaient pourtant encore en construction au moment de l'annonce de la fermeture de l'usine.