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Gouvernement

Fin de vie: Catherine Vautrin estime que le gouvernement doit légiférer "d'une main tremblante"

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, à Guyancourt, dans les Yvelines, le 15 janvier 2024.

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, à Guyancourt, dans les Yvelines, le 15 janvier 2024. - DIMITAR DILKOFF / AFP

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a défendu le fait que le camp présidentiel doive légiférer sur le sujet de la fin de vie "d'une main tremblante" car "il faut être extrêmement vigilant". Historiquement très opposée à l'euthanasie, elle a affirmé ce mercredi "ne pas avoir de difficultés avec ce sujet.

C'est une expression utilisée par Montesquieu puis par le Général de Gaulle pour évoquer la nécessaire précaution dans la modification des grands textes sur lequels se fondent un État de droit. La ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités Catherine Vautrin a assuré sur Europe 1-CNews que la majorité devait "légiférer d'une main tremblante" sur le sujet de la fin de vie, alors qu'un texte issu du camp présidentiel doit être présenté prochainement.

"Sur des sujets aussi importants que celui-là (...) il faut être extrêmement vigilant", a estimé la ministre.

Historiquement très opposée à l'euthanasie et identifiée comme conservatrice sur le sujets dits de "société", Catherine Vautrin a expliqué "personnellement" ne pas avoir de "difficultés" avec ce sujet. "Notre société a évolué. Nous devons accompagner ces évolutions avec prudence, bien évidemment, là encore avec dialogue et respect", a-t-elle développé.

Du nouveau probablement en février

Début décembre, la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, avait annoncé que le projet de loi relatif à la fin de vie serait "présenté fin février" prochain. Emmanuel Macron avait par la suite "assumé le temps qui est pris" et envisagé "une arrivée en Conseil des ministres en mars ou avril".

"Cette loi traitera nos compatriotes en âge adulte qui ont leur discernement et qui ont des maladies incurables, avec des souffrances réfractaires aux traitements", avait alors précisé Emmanuel Macron, citant une personne atteinte de la maladie de Charcot ou d'un cancer incurable.

En revanche, la loi ne concernera pas "les cas psychiatriques, des déficients mentaux ou des gens qui veulent se suicider" et ne "touchera pas les enfants", a-t-il fait savoir.

En avril 2023, la Convention citoyenne pour la fin de fin de vie avait rendu un rapport sur la question, se montrant favorable à une aide active à mourir mais prônant toutefois la mise en place d'un certain nombre de garde-fous en cas d'adoption d'un tel projet de loi.

Glenn Gillet