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Fin de vie: le gouvernement promet une couverture totale du territoire en soins palliatifs avant la fin des débats

Claudette, atteinte de la maladie de Parkinson, attend la loi sur la fin de vie annoncée par Emmanuel Macron pour obtenir une mort accompagnée

Claudette, atteinte de la maladie de Parkinson, attend la loi sur la fin de vie annoncée par Emmanuel Macron pour obtenir une mort accompagnée - BFM Lyon

Invité de France 3 dans l'émission "Dimanche en politique", le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, s'est engagé à ne pas laisser un département français sans soins palliatifs.

Un engagement à tenir. Dans les premiers débats qui ont émaillé les annonces d'Emmanuel Macron sur l'aide à mourir, l'argument d'équiper en priorité le territoire en soins palliatifs est souvent revenu dans la bouche des réfractaires au projet de loi sur la fin de vie.

Interrogé sur cette question ce dimanche 24 mars dans l'émission de France 3 "Dimanche en politique", le ministre délégué à la Santé et à la Prévention Frédéric Valletoux a engagé sa parole:

"Tous les départements seront équipés en soins palliatifs avant la fin du débat sur la fin de vie", a-t-il déclaré après avoir rappelé la volonté du président et de Catherine Vautrin, ministre de la Santé, de s'engager pour leur renforcement.

L'ancien président de la Fédération hospitalière de France évoque le développement d'"unités mobiles de soins palliatifs" qui pourront intervenir à domicile. Le texte sera présenté en Conseil des ministres en avril. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a ensuite annoncé que les premiers débats auront lieu dès le 27 mai à l'Assemblée nationale.

Les soins palliatifs, priorité des opposants

Médecins, évêques et associations conservatrices ont élevé la voix dès les premières annonces d'Emmanuel Macron sur l'aide à mourir dans un entretien publié par La Croix et Libération le 10 mars 2023.

Les organisations de soignants ont fustigé des "annonces dérisoires sur l'accompagnement de la fin de vie". "Emmanuel Macron annonce une augmentation du budget annuel des soins palliatifs de 6%, alors même que 50% des patients n’ont pas accès à un accompagnement adapté, soit 500 personnes par jour: une personne sur deux", déploraient-elles dans un communiqué.

Pour la Dr Sarah Halioui, médecin du service de soins palliatifs de l’hôpital privé du Grand Narbonne (HPGN) interrogée par La Dépêche le 12 mars, ce montant est plus que déceptif: "une hausse de 6 % pour les montants alloués aux soins palliatifs, c’est tout simplement équivalent à l’inflation!", a-t-elle signalé. À noter que ces derniers ne sont pas opposés nécessairement à l'aide à mourir.

Du côté de l'Église catholique, on insiste: pas d'euthanasie ni de suicide assisté, "la priorité" doit être "donnée aux soins palliatifs", affirment dans un communiqué du 19 mars les évêques de France.

Une vision partagée par plusieurs associations, confessionnelles ou non, politiques ou non.

"Le vrai progrès, le grand progrès, ce sont les soins palliatifs. C'est de développer les soins palliatifs partout en France", expliquait à BFMTV.com quelques jours après la parution de l'entretien d'Emmanuel Macron, le Syndicat de la Famille présidé par Ludovine de la Rochère.
Fin de vie, en quoi consiste le projet de loi pour une aide à mourir d'Emmanuel Macron?
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Actuellement, la couverture du territoire en soins palliatifs est toujours incomplète, comme le fait remarquer le rapport du plan national 2021-2024. Une vingtaine de départements n'en sont pas équipés. 150 postes sont vacants dans l'ensemble des services existants. Et un quart des médecins vont quitter leurs fonctions d'ici 5 ans.

Hortense de Montalivet