Fourgonnettes, pick-ups… Stellantis passe à l’offensive sur les véhicules utilitaires

"Je ne me réveille pas le matin en rêvant d'être numéro 2." Jean-Philippe Imparato, directeur de la branche utilitaire de Stellantis, arrivé à la tête de l’unité en janvier dernier, ne cache pas ses ambitions. Son constat est simple: les véhicules utilitaires légers pèsent déjà lourds dans le bilan de Stellantis. Mais il y a moyen de faire mieux.

Sous les marques Fiat, Peugeot, Citroën, Opel, Vauxhall et Ram, les ventes d’utilitaires représentent un tiers du chiffre d’affaires total du groupe, soit 60 milliards d’euros. "C’est plus que ce que dégagent certains constructeurs automobiles à eux-seuls!", se félicite Jean-Philippe Imparato.

Renforcer ses positions en Europe, accélérer en Amérique du Nord

Stellantis veut désormais aller plus loin. Le groupe a présenté ce mercredi, depuis son centre d’essai de Balocco, dans le nord de l’Italie, douze nouveaux modèles de fourgonnettes électriques pour ses marques européennes: Fiat, Peugeot, Citroën, Opel et Vauxhall. Des véhicules qui seront rendus publics lundi.

Si Stellantis, déjà leader sur le marché européen de l’utilitaire, veut renforcer ses positions, c’est en Amérique du Nord que l’offensive du groupe sera la plus importante. Le groupe ne pointe aujourd’hui qu’à la troisième place du podium. Pour gagner des parts de marché, Jean-Philippe Imparato mise sur la marque Ram, avec le lancement de deux premiers pick-up électriques, le Ram ProMaster EV et le RAM 1500 REV 2025.

"Gagner la Ligue des Champions"

D’ici 2030, Stellantis veut ainsi devenir numéro 1 mondial de l’utilitaire. "Et nous pouvons y arriver par nous-même, nous avons les moyens. pas besoin de créer une joint-venture", insiste Jean-Philippe Imparato. Le directeur de la branche utilitaire de Stellantis vise ici peut-être son concurrent Renault, qui a annoncé il y a quelques jours la création d’une société avec Volvo et CMA-CGM pour fabriquer des fourgons électriques.

L’objectif financier est de doubler le chiffre d’affaires de Stellantis dans les véhicules utilitaires légers d’ici 5 ans. "Nous jouons aujourd’hui la Ligue des Champions face à Ford et Toyota, et nous allons la gagner", conclue Jean-Philippe Imparato.