Gabriel Attal assure que "les particuliers ne seront pas touchés" par la taxation des rentes

"On n'augmentera pas les impôts". Dans un entretien accordé au Monde, Gabriel Attal le martèle: le redressement des comptes publics ne passera pas par une hausse de la fiscalité des Français. Si le gouvernement envisage bien de "taxer les rentes", le Premier ministre promet que "les particuliers ne seront pas touchés".

Il y a quelques jours, Gabriel Attal avait déjà assuré que l'exécutif n'augmentera "jamais" la fiscalité des "Français qui travaillent" ni "le fruit de leur épargne". Le locataire de Matignon vise plutôt les rentes "de situation", c'est-à-dire celles des "entreprises qui font du profit et des bénéfices à travers l'inflation, une crise que subit notre pays", rappelle-t-il au Monde. Il évoque également l'idée de taxer "les opérations type rachats d’actions menées par des grands groupes qui, plutôt que d’investir et de mieux rémunérer leurs salariés, rachètent leurs propres actions pour faire monter leur cours".

Si les énergéticiens sont dans le viseur du chef du gouvernement, "il faudra regarder s'il y a d'autres secteurs qui sont concernés", explique-t-il. Rien n'est toutefois tranché. Mardi, Gabriel Attal a annoncé le lancement d'une mission de la majorité qui devra lui faire des propositions "d'ici à juin" sur la taxation des rentes.

Les Experts : Fiscalité, la boîte à idées est ouverte - 29/03

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Attal ne veut pas participer au "concours Lépine des mesures d'économies"

Interrogé sur le dérapage du déficit public qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, le Premier ministre assure ne pas avoir "attendu que l'Insee constate un déficit plus important que prévu pour décider par décret de l'annulation de 10 milliards d'euros de crédits budgétaires".

Il se refuse néanmoins à participer "au concours Lépine des mesures d'économies" et assure avoir "un calendrier" et une "méthode" pour traiter la question des finances publiques.