Gaza: le Hamas annonce 16 morts dans un raid israélien sur une école abritant des déplacés
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui dirige la bande de Gaza a annoncé ce samedi 6 juillet que 16 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés à Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien.
Le Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nousseirat (centre) et transférées vers l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa. Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé dans un communiqué "un bombardement brutal" sur "des milliers de civils déplacés sans défense".
D'après le bureau de presse du gouvernement du Hamas, 7.000 déplacés se trouvaient dans l'école.
Israël a indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" "dans le secteur de l'école al-Jaouni" de Nousseirat (centre), gérée par l'ONU et abritant des déplacés.
"Cet endroit servait de cachette et d'infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats", a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que de "nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser les civils".
"Aucun endroit sûr dans la bande de Gaza"
Sollicitée par l'AFP, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l'immédiat mais précisé que plus la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre.
"Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants", a indiqué un porte-parole à l'AFP.
L'agence avait indiqué que deux de ses employés avaient été tués plus tôt samedi à Al-Bureij (centre) tandis que des secouristes avaient fait état de 10 morts dont trois journalistes locaux dans une frappe aérienne contre une maison dans le camp de Nousseirat.
"Des éclats d'obus me sont parvenus quand j'étais dans une classe, les enfants ont été blessés", a témoigné auprès de l'AFP Samah Abou Amsha, à l'école al-Jaouni. "Où devrions-nous aller? Nos enfants sont morts de peur". Un correspondant de l'AFP a vu des enfants apeurés pleurer et d'autres fouiller les décombres.
"Il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a réagi le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, dénonçant "un nouveau massacre de l'occupation israélienne".
Un membre du Hezbollah tué au Liban
Alors que la guerre à Gaza entre dimanche dans son 10e mois, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu.
La guerre menace de prendre une dimension régionale avec des échanges de tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah libanais des deux côtés de la frontière.
Un "responsable local" du puissant mouvement pro-iranien, allié du Hamas, a été tué par une attaque de drone israélien sur un véhicule près de Baalbek, dans l'est du Liban à quelque 100 km de la frontière, selon une source proche du Hezbollah.
L'armée israélienne a confirmé avoir "opéré dans la région de Baalbek pour frapper et éliminer... un agent clé de l'unité de défense aérienne du Hezbollah", ayant selon elle "participé à la planification et l'exécution de nombreuses attaques terroristes" contre Israël et aidé à constituer "l'arsenal d'armes iraniennes" du groupe.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure sur le territoire palestinien qui a tué 38.098 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.