Gaza: les États-Unis vont continuer de fournir à Israël "ce dont il a besoin pour se défendre"
Les États-Unis ont affiché leur incrédulité ce mardi 18 juin après des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a jugé "inconcevable" que l'administration Biden puisse retarder la livraison d'armes à Israël pour sa guerre à Gaza.
"Nous ne savons vraiment pas de quoi il parle", a lâché la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean Pierre. À l'exception d'"une cargaison particulière de munitions", "il n'y a pas d'autres pauses. Aucune", a-t-elle dit à la presse.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a indiqué plus tôt ce mardi que les États-Unis "poursuivent l'examen" d'une livraison de bombes à Israël qui avait été suspendue par crainte qu'elles ne soient utilisées à Rafah, mais s'assurent qu'Israël a "ce dont il a besoin pour se défendre".
"Nous poursuivons l'examen d'un envoi (concernant) des bombes de 2.000 livres (907 kg, ndlr) en raison de nos préoccupations quant à leur utilisation dans une zone densément peuplée comme Rafah, mais tout le reste se déroule normalement dans le but de s'assurer qu'Israël dispose de ce dont il a besoin pour se défendre", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
"Donnez-nous les outils et nous finirons le travail"
Le Premier ministre israélien a affirmé mardi qu'Anthony Blinken lui avait promis lors de sa récente visite en Israël que "l'administration (américaine) travaillait jour et nuit pour faciliter la réduction du goulot d'étranglement".
"Comment est-il possible que les armes et les munitions que nous avons achetées avec notre argent tardent à arriver des États-Unis?", a encore demandé Benjamin Netanyahu dans un discours à Tel Aviv. Il a jugé "inconcevable qu'au cours des derniers mois l'administration puisse retenir des armes et des munitions pour Israël".
"Donnez-nous les outils et nous finirons le travail", a-t-il ajouté.
Anthony Blinken s'est rendu en Israël le 11 juin dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient pour tenter d'arracher un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. Il s'est refusé à commenter directement le contenu de leurs conversations en Israël mais a assuré qu'il n'y avait pas de changement dans la position des États-Unis.