Gaza: Macron appelle Netanyahu à ne pas engager de "nouvelle opération" près de Khan Younès et Rafah
Le président de la République Emmanuel Macron a exhorté ce mardi 2 juillet le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à ne pas engager de "nouvelle opération" près de Khan Younès et Rafah, dans la bande de Gaza.
"Il a marqué son opposition à toute nouvelle opération israélienne près de Khan Younès et de Rafah, qui ne ferait qu'aggraver un bilan humain et une situation humanitaire déjà catastrophique", a indiqué l'Élysée.
"Cessez-le-feu immédiat"
Emmanuel Macron a redit au Premier ministre israélien "l'extrême urgence d'instaurer un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza" et appelé à mettre en oeuvre le plan présenté par le président américain Joe Biden "sans plus tarder".
"Il a rappelé la nécessité de lever toutes les entraves sur tous les points de passage pour permettre l'accès à une aide humanitaire à la hauteur des immenses besoins de la population de Gaza", souligne également la présidence française.
Il a par ailleurs condamné "avec la plus grande fermeté les annonces de légalisation de nouveaux avant-postes en Cisjordanie, qui viennent porter directement atteinte à la solution à deux Etats et aux efforts de paix".
Après avoir lancé une offensive terrestre le 27 octobre dans le nord de la bande de Gaza, en riposte à l'attaque sans précédent de commandos du Hamas dans le sud d'Israël, l'armée israélienne s'est progressivement dirigée vers le sud, ordonnant aux civils d'évacuer les zones qu'elle visait.
Le 7 mai, elle a lancé une opération terrestre à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte, alors présentée comme l'ultime étape de la guerre contre le Hamas, poussant un million de Palestiniens à fuir, selon l'ONU.
Mais ces dernières semaines, les combats ont à nouveau gagné en intensité dans plusieurs régions que l'armée avait dit contrôler, notamment dans le nord du territoire.
"Prévenir un embrasement" au Liban
Les deux hommes ont également échangé sur la situation au Liban.
Emmanuel Macron "a redit son extrême préoccupation quant à l'accroissement des tensions entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue et souligné l'absolue nécessité de prévenir un embrasement qui nuirait tant aux intérêts du Liban que d'Israël, et constituerait un développement particulièrement dangereux pour la stabilité régionale", a ajouté la présidence dans son communiqué.
Le chef de l'État a souligné "l'urgence pour toutes les parties d'avancer rapidement vers une solution diplomatique et a rappelé la nécessité d'observer la plus grande retenue".
"Les deux dirigeants ont évoqué les efforts diplomatiques en cours en ce sens", a ajouté la présidence française alors que l'émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, est attendu mercredi à Paris.
Amos Hochstein doit y rencontrer l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, et la conseillère du président français chargée du Moyen-Orient.