Gigi Hadid ne fera finalement pas partie du jury au procès de Harvey Weinstein
La top model Gigi Hadid ne fera pas partie du jury dans le procès pour agressions sexuelles du producteur de cinéma Harvey Weinstein: elle en a été écartée ce jeudi, selon les médias américains.
Tirée au sort parmi des listes de citoyens, la mannequin de 24 ans est arrivée au tribunal d'État de Manhattan peu avant 9 heures (15 heures, heure française), attendue par une foule de caméras. Mais elle en est repartie discrètement une dizaine de minutes plus tard, selon des policiers, alors que les caméras étaient occupées à attendre l'arrivée de Harvey Weinstein.
Selon des médias américains, la défense et l'accusation étaient tombées d'accord pour ne pas garder la star des podiums parmi les jurés de ce procès ultra-médiatisé, emblématique du mouvement #MeToo. Les avocats, contactés, n'ont pas immédiatement confirmé ces informations.
Connue de l'ancien producteur et de certaines accusatrices
Lundi, lors de la phase de pré-sélection des jurés, Gigi Hadid avait assuré au juge qu'elle pourrait être impartiale dans ce dossier. Elle avait tout de même reconnu avoir rencontré le producteur et connaître d'autres personnalités susceptibles d'être mentionnées au cours du procès, comme Salma Hayek, qui a accusé Harvey Weinstein de harcèlement sexuel. "Je crois pouvoir quand même garder l'esprit ouvert sur les faits", avait-elle déclaré.
Harvey Weinstein, 67 ans, ancien tout-puissant producteur d'Hollywood, a été accusé de harcèlement ou d'agressions sexuelles par plus de 80 femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Gwyneth Paltrow ou Léa Seydoux. Mais il ne sera jugé à New York que pour deux accusations, un viol et une agression sexuelle, la plupart des autres faits reprochés étant prescrits.
Le procès s'étendra jusqu'en mars
La médiatisation de cette affaire rend la sélection du jury difficile: quelque 750 jurés potentiels ont été convoqués lors de la phase de pré-sélection, et près de 200 ont encore été retenus pour la sélection proprement dite, qui démarre jeudi.
Défense et accusation devraient soumettre les jurés potentiels à des questions plus poussées, pour essayer chacun de détecter les personnes les plus susceptibles d'aller dans leur sens. Douze jurés et six suppléants seront retenus au final. Les plaidoiries d'ouverture doivent se tenir le 22 janvier, et le procès est prévu pour durer jusqu'au 6 mars.