Guerre en Ukraine: à Kiev, la population trouve refuge dans le métro pendant les bombardements
Les images sont spectaculaires. Ce jeudi matin, alors que l'armée russe frappait des infrastructures militaires ukrainiennes situées à proximité des principales villes du pays, dont la capitale Kiev, un vent de panique a touché la population locale.
Afin de se protéger d'éventuels bombardements, une partie de la population kiévienne a trouvé refuge dans le métro de la ville, qui historiquement sert également d'abri anti-atomique. Un moment immortalisé par un photographe de l'AFP présent sur place.
Des stations très profondes
La très grande majorité des stations de la ville, comme c'est également le cas dans les anciennes principales villes d'URSS, sont construites profondément dans les entrailles de la ville afin de protéger les populations. Il s'agit d'un héritage de la guerre froide, alors que les tensions entre le bloc soviétique et les États-Unis laissaient craindre des frappes atomiques.
A Kiev, la station Arsenal, située dans le centre de la capitale, est ainsi construite à 105,5 mètres de profondeur. Elle est l'une des plus profondes au monde.
"L’abri anti-bombardement clé dans la ville de Kiev sera aussi le métro, qui – Dieu nous en préserve – sera prêt à accueillir les gens en cas d’attaque", expliquait en janvier dernier lors d'un entretien auprès d'une télévision locale le maire de la ville Vitali Klitschko, dans des propos repris par le média canadien La Presse.
Ces dernières semaines, la population ukrainienne, préparée à une intervention russe, avait été informée par la municipalité de Kiev qu'un réseau d'abris anti-bombardements, capable d'accueillir près de trois millions de personnes, avait été mis en place, rapporte le même média.
Parmi ces lieux, des stations de métro, mais aussi des anciens bunkers datant de la guerre froide, dont un pouvant accueillir jusqu'à 500 personnes.