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Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron assure que la France est déterminée à aider Kiev "dans la durée"

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et Emmanuel Macron à l'Elysée ce lundi 24 juin.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et Emmanuel Macron à l'Elysée ce lundi 24 juin. - Bertrand GUAY / AFP

Le président de la République, qui accueillait le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg ce lundi, a déclaré que le soutien de la France à l'Ukraine "demeure et demeurera constant".

Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce lundi 24 juin que la France avait une "détermination sans équivoque" à soutenir l'Ukraine "dans la durée", alors que la possible arrivée de l'extrême droite au pouvoir à Paris suscite l'inquiétude à Kiev.

"Notre soutien à l'Ukraine demeure et demeurera constant et nous continuerons de nous mobiliser pour répondre aux besoins immédiats de l'Ukraine, porter le message de notre détermination sans équivoque pour nous tenir au côté des Ukrainiens dans la durée", a-t-il dit assuré au côté du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à l'Elysée.

"En Roumanie, en Pologne, dans les pays Baltes, la France assume également pleinement ses responsabilités, prend sa part à l'effort et continuera de le faire", a ajouté le chef de l'État.

Emmanuel Macron veut un "signal fort" de l'Otan

La dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin, suite au triomphe du Rassemblement national aux européennes, a plongé la France dans une incertitude politique qui pourrait peser aussi sur sa politique étrangère.

Emmanuel Macron, qui restera en fonction quel que soit le résultat des urnes, assure toutefois qu'il n'est pas affaibli sur la scène diplomatique et que sa parole "engage" bien la France sur les décisions concernant l'Ukraine même s'il venait à cohabiter avec un Premier ministre moins allant sur le soutien à Kiev.

Le président de la République a par ailleurs insisté sur la nécessité pour l'Otan d'envoyer un "signal fort" d'ancrage à l'Ukraine lors de son prochain sommet à Washington, du 9 au 11 juillet.

"Il faudra envoyer un signal fort à Washington sur la progression de l'Ukraine dans le processus d'intégration euratlantique et vers l'Alliance où elle a toute sa place et (sur) la contribution de l'Ukraine à la sécurité euroatlantique", a-t-il relevé.

Kiev a besoin de davantage de "prévisibilité"

Évoquant les récents "trous et retards" dans l'aide américaine à l'Ukraine qui ont eu de "réelles conséquences sur le champ de bataille", Jens Stoltenberg a souligné que l'Ukraine avait besoin de plus de "prévisibilité pour pouvoir se défendre".

"Notre devoir le plus urgent lors du sommet à Washington sera de renforcer le soutien à l'Ukraine", a-t-il insisté, en rappelant qu'il avait proposé à l'Alliance de prendre un "engagement financier à long terme envers l'Ukraine".

La possibilité d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche à l'issue de la prochaine présidentielle américaine en novembre rend plus incertain le soutien américain à l'Ukraine de même qu'aux Alliés face à la Russie.

Le président français se rendra au sommet de Washington dans la foulée des élections législatives des 30 juin et 7 juillet en France. Lors du sommet, le signal envoyé par la France, en fonction du résultat des élections, "sera soit un signal de repli sur soi ou au contraire un message de clarté", a estimé de son côté le ministre des Armées Sébastien Lecornu lundi au côté de ses homologues allemand et polonais.

V.G. avec AFP