BFMTV
Ukraine

Guerre en Ukraine: Zelensky redemande à ses alliés plus d'armes à longue portée pour frapper la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Invalides à Paris, le 7 juin 2024

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Invalides à Paris, le 7 juin 2024 - Sameer Al-Doumy © 2019 AFP

Le président ukrainien affirme ce dimanche 23 juin que des discussions sont en cours avec ses alliés afin de permettre des actions sur le sol russe. Les États-Unis ont déjà accepté que Kiev frappe, dans certains cas, des cibles militaires près de la frontière.

Bientôt un tournant de la guerre en Ukraine? Dans une nouvelle vidéo quotidienne publiée sur X ce dimanche 23 juin, Volodymyr Zelensky a dénoncé les frappes russes sur la ville de Kharkiv, qui ont fait au moins un mort et douze blessés. Le président ukrainien demande une nouvelle fois à être autorisé par ses alliés à frapper en profondeur la Russie.

"L'aviation de combat russe doit être détruite partout où elle se trouve, par tous les moyens efficaces. Il est également tout à fait justifié de frapper les aérodromes russes", plaide-t-il.

"Nous y travaillons avec nos partenaires"

Fin mai, Washington a accepté que les Ukrainiens utilisent les armes américaines pour frapper, dans certains cas, des cibles militaires sur le territoire russe proches de la région de Kharkiv.

"Cette autorisation nous a permis de détruire une partie du potentiel terroriste russe. Mais seulement une partie", reconnaît Volodymyr Zelensky,

"Nous devons nous protéger contre la terreur russe. Nous avons besoin de plus de capacités à longue portée et d'armes appropriées pour les Ukrainiens. Nous y travaillons avec nos partenaires et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour accélérer cette décision", déclare le président ukrainien.

Après plusieurs mois d'incertitudes, les alliés de Kiev ont finalement accepté de laisser Volodymyr Zelensky frapper, au cas par cas, le territoire russe à la frontière avec l'Ukraine dans la région de Kharkiv.

Fin mai, Emmanuel Macron avait estimé qu'on devait permettre à Kiev de "neutraliser" les bases militaires d'où la Russie tire ses missiles contre le territoire ukrainien. "On doit leur permettre de neutraliser les sites militaires d'où sont tirés les missiles (...) les sites militaires depuis lesquels l'Ukraine est agressée", avait déclaré le chef de l'État français lors d'une conférence de presse aux côtés du chancelier Olaf Scholz près de Berlin, avant le feu vert final des États-Unis.

Mi-juin, un conseiller de Joe Biden, Jake Sullivan, laissait entendre une potentielle évolution dans la politique américaine: les Ukrainiens ne sont pas autorisés à frapper dans la zone frontalière côté russe dans la région de Kharkiv, mais "n'importe quel endroit où les forces russes traversent la frontière du côté russe vers le côté ukrainien pour essayer de prendre de nouveaux territoires ukrainiens".

Ariel Guez