Halving du bitcoin: "un risque de 'sell the news' temporaire existe"

Le halving du bitcoin est-il déjà intégré dans le prix actuel du bitcoin? C'est la question que pose Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, dans une note publiée ce vendredi.

Pour rappel, le halving a lieu environ tous les quatre ans, plus précisément tous les 210.000 blocs validés sur la blockchain Bitcoin. Il s’agit d’une réduction par deux du nombre de bitcoins émis sur le marché en récompenses des mineurs (qui valident les transactions sur la blockchain). D'un point de vue économique, cela consiste en une réduction par deux de l'émission de nouveaux bitcoins. (voir notre 'TOUT COMPRENDRE' à ce sujet)

L'évènement aura lieu autour du 20 avril, la limitation de l’offre (ou plutôt des nouvelles émissions de bitcoins) "qui en résulte pouvant tirer les cours à la hausse si la demande reste forte", pointe Alexandre Baradez. Mais les investisseurs n'ont-ils pas déjà intégré cet évènement dans le prix du bitcoin, qui a atteint mi-mars nouveau seuil historique au-dessus 73.750 dollars?

"Effet surprise"

"Le déluge d’analyses sur des sites spécialisés ou des médias plus grand public depuis des mois a déjà permis à ceux qui voulaient se positionner en amont de l’évènement de le faire", considère Alexandre Baradez.

"Il n’y a normalement pas d’effet de surprise particulier lorsqu’un thème est connu très largement à l’avance et que la tendance des cours du bitcoin est déjà très largement haussière depuis des mois. On pourrait même considérer qu’un risque de 'sell the news' temporaire existe", précise-t-il.

"Sell the news" fait ici référence à l'adage financier "buy the rumor, sell the news" (il faut acheter une action au moment de la rumeur et la revendre quand l'information se confirme).

Un retour vers 50.000-60.000 dollars?

Alors que le bitcoin a bénéficié d'un contexte favorable au cours des derniers mois: (arrivée des ETF bitcoin spot, utilisation comme valeur refuge dans certaines zones de conflit, décisions des banques centrales...), l'actif pourrait bien être exposé à des évènements moins favorables l'éloignant du cap des 100.000 dollars, considère l'expert.

"La question du niveau des taux américains ou encore du dollar, plus largement de la politique monétaire, font partie de ces sujets, ainsi que les questions réglementaires", indique-t-il. "D’un point de vue technique, un retour dans la zone comprise entre 50.000 dollars et 60.000 dollars semble possible", conclut-il.