Hoerdt: des travaux dans une crèche reportés en raison de la présence de chauves-souris d'une espèce protégée dans le toit
![Des chauves-souris. (Photo d'illustration)](https://images.bfmtv.com/D-jwpLlpyXpFqLUGIFGvouFFoLM=/2x189:3698x2268/800x0/images/-153659.jpg)
Des chauves-souris. (Photo d'illustration) - Sam Panthaky - AFP
Rendez-vous dans un an. 350 chauves-souris ont trouvé refuge dans le toit de la crèche des Lutins, à Hoerdt dans le Bas-Rhin, empêchant la mairie d'entreprendre les travaux prévus cet été dans l'établissement, raconte France 3 Grand Est.
Et pour cause, les petits animaux volants sont des pipistrelles communes, une espèce de chauve-souris protégée. Il n'est donc pas possible de les déplacer "sans monter un dossier de dérogation pour obtenir une autorisation de l'État", a expliqué au média local le naturaliste Frédéric Fève.
Ce dernier a découvert les 350 chauves-souris en juin, quand la mairie lui a demandé de faire un inventaire de la faune présente dans la crèche avant le début des travaux de rénovation. Après cette découverte, les entreprises qui devaient intervenir dans l'établissement ont accepté de reporter les travaux d'un an.
"Nous devions revoir l'isolation, changer les fenêtres, réparer la climatisation. Enfin, le toit n'est plus conforme aux normes, mais il n'y a pas d'urgence", relativise le maire Denis Riedinger.
Vers l'installation d'un dispositif anti-retour?
D'ici l'été prochain, l'élu doit trouver une solution, car ces chauves-souris "ne changent pas nécessairement de refuge", selon Frédéric Fève. Pour obtenir une dérogation de l'État, il explique qu'il faut "prouver qu'ils (les travaux, NDLR) ne nuiront pas aux chauves-souris à moyen terme", via l'intervention d'experts.
Autre solution avancée par le spécialiste, installer un dispositif au moment où elles sortent de leur refuge pour les empêcher de revenir. "On installe un dispositif anti-retour et des nichoirs autour du site, par exemple. Enfin, une fois les travaux finis, il faut leur permettre de revenir", explique-t-il.
Les services de la ville prévoient l'organisation d'une réunion de travail avec Frédéric Fève cet été à ce sujet. Cette phase de réflexion n'est pas sans conséquence sur la commune puisque ces projets devraient coûter près de 6.000 euros.