"Il fallait que je coupe la corde pour pouvoir respirer": Ruffin revient sur sa rupture avec Mélenchon
François Ruffin n'avait pas attendu la conclusion des élections législatives pour acter la rupture avec Jean-Luc Mélenchon, déjà qualifié de "boulet" et d'"obstacle au vote" durant l'entre-deux-tours.
Le député réélu dans la 1ère circonscription de la Somme revient sur cette rupture fracassante, avec le camp auquel il était apparenté, dans un entretien au quotidien Le Monde publié ce mercredi 10 juillet.
Jean-Luc Mélenchon, "un sac à dos rempli de pierres"
"Pendant trois semaines, nous avons porté notre croix, un sac à dos rempli de pierres, on s'est heurtés à un mur, à un nom: 'Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon'", raconte-t-il, avant de justifier son divorce tardif avec le leader des insoumis.
"Parce que j'avais porté le Front populaire, l'unité de la gauche, je me devais de les préserver. Mais avec Jean-Luc à la télé tous les deux jours, ça nous étranglait", lance l'élu picard.
"Même tard, il fallait que je coupe la corde pour pouvoir respirer. Et dès cet instant, ça a tout changé, ça nous a libérés, on a regagné des voix par centaines", poursuit-il.
Émancipé de LFI, le patron de Picardie Debout "souhaite un groupe trait d'union" à l'Assemblée nationale, "un groupe qui rassemble les communistes, les écologistes, les élus du parti Génération.s et nous".
Les dissidents insoumis Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi et Danielle Simonnet se sont joints à cette initiative.
François Ruffin siégeait dans les rangs Insoumis de l'hémicycle depuis 2017, année de sa première élection comme député.