Décidément, les interventions de Dominique de Villepin font mouche à gauche. L'ancien Premier ministre, sous Jacques Chirac (entre 2005 et 2007) avait déjà été salué en appelant à voter pour le Nouveau Front populaire contre l'extrême droite au second tour des législatives, une position très loin d'être unanime à droite désormais.
Le voilà désormais à nouveau remercié et dépeint comme le représentant de la "droite républicaine". Pour quelle raison? Ses propos sur la situation politique actuelle. "Jupiter est mort et Jupiter a été battu dans les urnes", a affirmé l'ex-ministre des Affaires étrangères sur LCI ce jeudi 11 juillet, appelant Emmanuel Macron à respecter une "tradition républicaine".
"C'est un bâton merdeux"
Celle de choisir "la force arrivée en tête au soir du scrutin" pour gouverner. Soit le NFP, même si la coalition ne dispose que "d'une maigre majorité relative". Pour autant, dans ce contexte, former un gouvernement, "ce n'est pas un cadeau", "c'est un bâton merdeux", a tempéré Dominique de Villepin.
Avant d'avertir: "L'un des risques si on continue dans la confusion actuelle, c'est que tout le monde se rende compte que personne, politiquement, n'a intérêt à diriger ce gouvernement. Et que le président, finalement, se retrouve devant le chaos. Et donc, devant une question qui lui sera posée: démissionner, c'est la seule façon de dénouer (la situation)."
Ses propos ont été commentés par plusieurs élus de gauche, dont Olivier Faure, premier secrétaire du PS. "Il reste une droite républicaine en France. Ce que dit Villepin relevait jusqu’à aujourd’hui de l’évidence démocratique", a écrit sur X celui qui se dit "prêt à assumer" la fonction de Premier ministre.