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L'activité des start-up a bondi de 19% en 2023, la "greentech" en tête

Les entreprises qui officient dans les secteurs de l'énergie, de l'environnement et plus encore de la mobilité enregistrent les plus fortes hausses de chiffre d'affaires.

L'activité des start-up a connu une hausse de 19% en 2023, sur fond de chute des levées de fonds qui a obligé ces entreprises à adapter leur gestion, selon le rapport annuel de la Banque de France publié jeudi. Le chiffre d'affaires des start-up françaises a atteint 24,6 milliards d'euros l'an passé, affichant "un taux de variation plus de trois fois supérieur à celui des TPE et PME" du pays, a indiqué l'institution. La Banque de France classe comme start-up les entreprises avec plus de 750.000 euros de chiffre d'affaires et ayant levé plus de 3 millions d'euros, ce qui exclut les plus petites.

La croissance globale de l'activité cache toutefois d'importantes disparités. Les entreprises qui officient dans "les secteurs de l'énergie, de l'environnement et plus encore de la mobilité enregistrent les plus fortes hausses de chiffre d'affaires", a précisé Maurice Oms, en charge des start-up à la Banque de France.

Les jeunes pousses dédiées à la transition écologique, appelées aussi "greentech", sont "également les plus soutenues, soit par des programmes de soutien, soit par les investisseurs", a-t-il ajouté. Elles concentrent ainsi "le plus de levées de fonds en nombre et en montant", selon le rapport, qui rappelle que les levées de fonds ont globalement été en baisse de 38% en 2023, d'après le bilan du cabinet EY dévoilé en janvier dernier.

"Les entrepreneurs semblent avoir adapté leur gestion à cette situation en se rapprochant de leur seuil de rentabilité pour préserver leur trésorerie sans sacrifier la croissance de l'activité et des emplois", a relevé l'institution.
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Un résultat d'exploitation négatif pour près de deux start-up sur trois

Selon le rapport, 64% des start-up étudiées avaient néanmoins un résultat d'exploitation négatif en 2023.

"Le niveau de perte globale des start-up de notre échantillon (2.295 sociétés) s'est stabilisé, c'est-à-dire qu'il n'y a pas plus de pertes que l'année d'avant", a fait valoir Maurice Oms.

"Au rythme de consommation de trésorerie observé en 2023, les start-up en perte auraient moins d'un an de réserve devant elles, hors nouvelle levée de fonds", a toutefois mis en garde la Banque de France.

TT avec AFP