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L'agence de notation S&P menace la France "sous pression" avec sa dette

L'agence américaine S&P Global avait dégradé fin mai la note de de la France et met à nouveau le pays "sous pression si la croissance était sensiblement inférieure s'il ne parvenait pas à réduire son important déficit budgétaire."

La note de crédit de la France serait "sous pression" si le pays "ne (parvenait) pas à réduire son important déficit public", a prévenu ce lundi l'agence de crédit S&P Global, estimant que la nouvelle Assemblée allait "compliquer l'élaboration des politiques".

Chargée comme ses homologues Fitch et Moody's d'évaluer la capacité des pays à rembourser leur dette souveraine, l'agence américaine S&P Global avait dégradé fin mai la note de de la France du troisième cran "AA" au quatrième "AA-", quelques mois après l'annonce d'un déficit public bien plus élevé qu'attendu.

Cette note déjà dégradée récemment serait à nouveau "sous pression si la croissance était sensiblement inférieure à nos projections pendant une période prolongée, ou si la France ne parvenait pas à réduire son important déficit budgétaire" et que le poids des intérêts de sa dette s'envolait, indique dans un bulletin post-élection l'agence de crédit.

A l'issue du vote, ni le Nouveau Front populaire (gauche, autour de 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le Rassemblement national et ses alliés (extrême droite, plus de 140 sièges) n'ont obtenu la majorité absolue et tous sont loin des 289 députés requis.

Pas de mesure significative

Pour S&P, le scrutin "est susceptible de compliquer l'élaboration des politiques" et "crée une incertitude quant aux détails de la stratégie de politique économique et fiscale" de la France dans les prochains mois.

Le budget 2025, qui doit être élaboré d'ici le début de l'automne, "donnera une indication de la volonté du nouveau gouvernement de réduire les importants déficits budgétaires de la France et de se conformer aux règles budgétaires de l'UE", prévient-elle.

Mais l'agence estime que le gouvernement qui émergera des négociations "aura du mal à mettre en oeuvre des mesures politiques significatives", car étant sous la menace "persistante" d'une censure.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi avec AFP Journaliste BFM Éco