"L'économie de guerre est bien légère": Jordan Bardella veut rassurer les industriels de la défense
La position du Rassemblement national sur la défense était attendue depuis plusieurs semaines. Lors de sa visite sur le salon Eurosatory mercredi 19 juin, Jordan Bardella en a dit plus sur le réarmement de la France, les grands programmes internationaux et même la guerre en Ukraine.
"L'économie de guerre est bien légère"
"La guerre est aux portes de l'Europe et l'enjeu est de poursuivre le réarmement du pays", a déclaré le président du Rassemblement national, avant de lancer une pique à Emmanuel Macron.
"L'économie de guerre est bien légère", a lancé Jordan Bardella.
Il n'est pas entré dans les détails de cette critique. Porte-t-elle sur les capacités des industriels qui, pour la plupart, ont déjà doublé voire triplé la production de matériels et de munitions? Evoque t-il la loi de programmation militaire de 413 milliards d'euros pour la période 2024-2030 en hausse de 40% par rapport à la précédente?
Parcourant les allées du salon au pas de course entouré d'une nuée de journalistes, il n'a pas donné plus de précision sur cette critique.
Il affirme que "un euro dépensé dans la défense, c'est deux euros de retombées économiques".
Les risques d'escalade en Ukraine
Jordan Bardella a aussi abordé les programmes internationaux menés avec la France, comme l'avion ou le char du futur lancé notamment avec l'Allemagne. Il assure que s'il est nommé Premier ministre, "il n'y aura pas de remise en cause de ces programmes" ni des engagements avec l'Otan qui demande aux Etats membres de consacrer au moins 2% de leur PIB à la défense.
Su l'Ukraine, le président du RN dit ne pas vouloir "franchir la ligne rouge" qui ferait de la France un pays co-belligérant. S'il ne remet pas en cause l'envoi d'armement, il affirme par exemple son opposition à l'envoi de missiles longue portée qui augmente les "risques d'escalade" avec la Russie.
Le président du RN se dit également opposé "à l'envoi de troupes françaises en Ukraine".
Ce risque d'escalade avait aussi été évoqué par le RN lorsque le chef de l'Etat a annoncé l'envoi à Kiev d'instructeurs militaires français, d'avions de combat Mirage 2000-5 et la formation de pilotes.