Les prix refluent en France depuis plusieurs mois, mais cette fois, l'Insee s'était montré un peu trop optimiste: l'institut vient de publier ses calculs définitifs pour le mois de juin, durant lequel l'inflation a été flashée à 2,2% sur un an, soit légèrement plus que la prévision (2,1%).
Les prix remontent donc légèrement plus vite (0,1%) qu'en mai, où l'inflation n'avait pas progressé (0,0%). La faute aux services, qui reprennent (+0,3 % après +0,1 %), tandis que les produits manufacturés restent eux stables (+0,1 % après +0,1 %).
Fait important, les prix alimentaires baissent de nouveau : -0,2% après +0,4% en mai. Les produits frais en particulier connaissent un vrai recul, de 1,3%. Les prix pétroliers, qui pèsent de façon marginale sur le prix du carburant, refluent eux encore de 1,9%, après une belle baisse en mai (-2,4%).
L'inflation sous-jacente, elle - qui collecte les données en excluant alimentation et énergie, et reflète donc plus fidèlement les tendances de fond de l'économie une fois débarassée des secteurs les plus volatils - se renforce légèrement : +0,4% sur un mois, et 1,8% sur un an, contre 1,7% en mai.
Ces chiffres témoignent d'un retour progressif à la normale : en-dessous de 2%, cible de la Banque Centrale Européenne, l'évolution des prix est considérée comme normale.