La ministre déléguée à l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher se dit contre la réforme de l'assurance chômage
La ministre déléguée à l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher, élue dimanche dans le Pas-de-Calais sous les couleurs de la majorité présidentielle, a indiqué qu'elle était opposée à la réforme de l'assurance chômage envisagée par le gouvernement actuel qui "n'est pas appropriée".
Cette réforme controversée, qualifiée d'"indispensable" par Emmanuel Macron, prévoyait un nouveau tour de vis des règles d'indemnisation au 1er décembre. Elle a été suspendue par le gouvernement après le premier tour des législatives. "La réforme de l'assurance chômage pour moi, c'est non", a-t-elle déclaré dans une interview au journal La Voix du Nord publiée lundi.
"Elle n'est pas appropriée dans son état actuel à la situation que j'ai vue sur le terrain", a souligné la ministre qui se définit de "centre-gauche". "Un certain nombre d'habitants m'ont évoqué leur situation et ce qui est porté là ne donne pas les bonnes réponses."
Agnès Pannier-Runacher, entrée à l'Assemblée après six ans au gouvernement, a été élue dimanche en dépit d'un large retard sur le RN au premier tour, dans une circonscription où le candidat NFP s'est désisté en sa faveur.
Une députée "libre"
Après son élection dans un département où le RN a conquis 10 sièges sur 12, elle a souligné qu'elle voulait être une députée "libre".
"Cette liberté, je l'ai gagnée avec cette élection et j'estime qu'elle me donne la capacité à voter en conscience (…) sur les textes et réformes portés par le gouvernement en place et le prochain", a-t-elle souligné.
"Je suis dans un groupe qui a apporté un certain nombre de réformes, je n'adhère pas forcément…", avait-elle déclaré sans préciser lesquelles, la veille sur France Bleu Nord. "En tout cas, je souhaite avoir une liberté de vote par rapport à ça."
Au lendemain de la dissolution, la ministre avait précisé sur le plateau de Good Evening Business que la réforme de l'assurance chômage n'était pas suspendue et que le Conseil d'État poursuivait son travail, sans se prononcer sur le fond.