La sécheresse à Taïwan, nouveau risque pour la production de semi-conducteurs
La pénurie de semi-conducteurs n’est pas près de se résorber. En plus d’une demande croissante, allant du monde de la tech à d’autres industries comme le secteur automobile, les fabricants de puces font face à une autre difficulté pour tenir les cadences de production: la sécheresse.
Aucun typhon n'a frappé l'ile de Taiwan l'été dernier, ce qui n'était pas arrivé depuis un demi-siècle. Les pluies se font de plus en plus rares sous l'effet du dérèglement climatique. Taipei vient donc d'imposer une baisse d'environ 10% de l'approvisionnement en eau des industriels. Une décision qui pénalise fortement les fabricants de puces. Ces derniers sont effet de très gros consommateurs d’eau: les fonderies sont nettoyées en permanence pour chasser les poussières et évacuer les produits chimiques. Le géant TSMC utilise en effet l'équivalent de 8000 citernes d'eau par jour.
Des stocks de précaution
La production de semi-conducteurs est pour l’instant maintenue, mais les fabricants se préparent au pire. Ils ont ainsi commencé à constituer des réserves d'eau, acheminée à prix d'or, par camions citernes. La moindre baisse de production risque en effet d'aggraver encore la pénurie mondiale de semi-conducteurs.
Pour ne rien arranger, un autre géant du secteur, Samsung, est lui aussi victime en ce moment des effets des intempéries... mais à l'autre bout du monde. Au Texas, une de ses principales usines tourne en ce moment au ralenti à cause du froid extrême qui a mis à mal les réseaux de distribution d'eau et d'électricité.