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"La transphobie tue": indignation d'élus et d'associations après le meurtre d'une escort-girl transgenre à Paris

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Un homme a été placé en garde à vue mardi 9 juillet après avoir affirmé avoir tué une escort-girl parce qu'il s'agissait d'une femme transgenre. L'association SOS homophobie a fait part de sa "colère" et de son "indignation".

Après le meurtre d'une escort-girl transgenre dans le 16e arrondissement de Parisi dans la nuit de lundi à mardi 9 juillet, l'association SOS homophobie a partagé ce mercredi 10 juillet son "indignation" et sa "colère" sur X. De son côté, l'association Stop Homophobie a déploré le deuxième féminicide transphobe en une semaine en France après celui de Compiègne où la victime a été tuée à la hache".

Plusieurs élus parisiens ont aussi fait part de leur émotion et apporté leur soutien à la famille de la victime.

"Commémorons son souvenir et celui de toutes les victimes de la transphobie" a écrit Ian Brossat, sénateur et élu communiste au Conseil de Paris, appelant à "mettre fin à ce fléau" et à "ne rien lâcher face à la haine".

Même son de cloche du côté d'Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint socialiste d'Anne Hidalgo et récemment élu député de Paris sous les couleurs du Nouveau Front populaire. "La transphobie tue. Nous devons nous mobiliser pour que cela cesse", a-t-il écrit sur le réseau social.

David Belliard, adjoint écologiste à la mairie de Paris, a de son côté pointé du doigt la "transphobie décomplexée dans les médias" et la "complaisance avec les haineux". "Combien de fois faut-il le redire: la transphobie tue!" a-t-il martelé.

Une enquête ouverte

Un homme de 22 ans a été placé en garde à vue ce mardi après s'être présenté au commissariat de Clamart. Il a affirmé à la police avoir tué cette escorte-girl dans un appartement du 16e arrondissement, a appris BFM Paris Île-de-France.

Il avait pris rendez-vous avec elle, mais au fil de la soirée, le jeune homme a découvert qu'elle était une femme transgenre. Il a alors décidé de la tuer et de laisser son cadavre à l'endroit du rendez-vous, ont précisé des sources concordantes.

Sur place, les policiers ont bien découvert le corps sans vie de l'escort-girl. Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de meurtre à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre de la victime. Les investigations ont été confiées au 1er district de police judiciaire.

Emilie Roussey