Le député LR Raphaël Schellenberger refuse "à ce stade" de rejoindre le groupe de Laurent Wauquiez
Trois jours après le résultat des élections législatives, qui ont vu le Nouveau Front populaire arriver en tête de la représentation parlementaire, la composition du futur gouvernement et notamment, l'identité du prochain locataire de Matignon, reste encore incertaine.
Présent à l'Assemblée nationale ce mercredi 10 juillet, journée notamment marquée par l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du nouveau groupe parlementaire "La Droite républicaine", le député LR du Haut-Rhin réélu Raphaël Schellenberger a partagé auprès de BFMTV les raisons pour lesquelles il plaide pour un "consensus" au sein de l'Assemblée nationale.
"J'ai un certain nombre de convictions de droite profonde. Ce n'est pas à ce stade, alors qu'il reste trois ans avant les prochaines élections présidentielles, le moment (...) de ranger ses convictions dans la poche et de se dire 'on va laisser tout le monde se casser la gueule et on va revenir dans trois ans avec la solution miracle'", estime-t-il.
Wauquiez "ne se projette pas dans l'exercice de responsabilité"
Plus tôt dans la journée, le président du nouveau groupe de droite Laurent Wauquiez avait souligné qu'il n'y aurait pas de "coalition gouvernementale". Ce dernier avait estimé qu'il était impossible de répondre à la "crise d'un pays par une combinaison d'appareils".
De son côté, le député du Haut-Rhin a rappelé qu'"à ce stade", il n'avait pas rejoint le groupe parlementaire mené par le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Raphaël Schellenberger évoque ainsi un Laurent Wauquiez "qui ne se projette pas dans l'exercice de responsabilité dans les trois prochaines années".
"On ne peut pas se contenter d'attendre trois ans de "laisser-passer", de laisser voir la gauche extrême imposer des idées qui seraient dramatiques pour le pays", a jugé le député alsacien au micro de BFMTV.
Et de prendre l'exemple allemand, qu'il connaît notamment de par la proximité de sa circonscription avec l'Allemagne, louant la manière dont "il s'agit de construire un compromis qui permette de tenir un certain nombre d'années".
"Pas lieu de rallier un bloc central"
Aux yeux de Raphaël Schellenberger une chose est sûre: "il n'y a pas lieu de rallier un bloc central, de rallier Emmanuel Macron."
"On verra dans les prochains jours et prochaines semaines comment les choses se décantent et comment on peut essayer de construire un consensus, un compromis qui ne soit pas un effacement des identités mais qui soit le traitement des urgences pour notre pays sans que les idées extrêmes n'arrivent à la tête de la France", a ajouté le député alsacien, rappelant que la situation parlementaire du pays mettait en lumière "un échec" pour la famille politique d'Emmanuel Macron, "comme pour l'ensemble du paysage politique français".
De son côté, Emmanuel Macron, dans une lettre adressée aux Français, et publiée dans la presse régionale a "demandé "à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines (...) d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays."
"Les idées et les programmes avant les postes et les personnalités", a-t-il ajouté.