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Economie

Le Royaume-Uni face à de "difficiles choix entre impôts et dépenses", selon le FMI

L'institution américaine souligne que les travaillistes, élus ces derniers jours, vont devoir composer avec une dette importante.

Le Royaume-Uni, dont une nouvelle majorité travailliste est appelée par les urnes aux affaires, va devoir se dépétrer d'une situation financière compliquée. C'est en tout cas l'analyse du FMI.

Selon l'institution basée à Washington, "le défi majeur à moyen terme d'un point de vue budgétaire sera de mieux prendre en compte les besoins en termes de dépense publique tout en stabilisant véritablement la dette".

Dans un rapport annuel sur la situation macroéconomique, le Fonds reconnaît la nécessité d'investissements majeurs, notamment dans le secteur de la santé, dans un contexte de sous-financement chronique et de vieillissement de la population, mais aussi de "réformes structurelles ambitieuses pour renforcer la croissance potentielle du pays".

Mais il souligne également la nécessité de garder l'endettement public sous contrôle, alors que ses prévisions la voient pour l'heure se rapprocher petit à petit de l'équivalent de 100% du PIB britannique.

Taxe carbone et immobilier

Parmi les mesures envisageables afin de répondre à ce double défi, le FMI retient notamment la possibilité de renforcer les rentrées fiscales de l'Etat, citant notamment la hausse de la taxation du carbone, de l'impôt sur la succession, sur la propriété immobilière ou encore en élargissant la base de la TVA.

Plus largement, le Fonds se montre prudent en termes de croissance à long terme, l'envisageant modérée, du fait d'une faible hausse de la productivité, du vieillissement de la population et d'un niveau élevé d'inactivité.

Il souligne en revanche qu'une hausse de l'immigration a permis jusqu'ici de contrebalancer ces effets négatifs, malgré les effets post-Brexit persistants, qui s'atténuent malgré tout peu à peu dans le temps.

Si la croissance économique repart doucement tandis que l'inflation est de retour à la cible de la Banque d'Angleterre, les finances publiques sont abîmées.

Le FMI est venu confirmer ce retour de l'inflation à la cible, anticipant une légère remontée à 2,5% en fin d'année, qui ne sera cependant que passagère. Après une croissance quasi nulle en 2023, l'économie britannique devrait progresser de 0,7% cette année, avant d'accélérer à 1,5% en 2025 et 1,7% en 2026.

Keir Starmer et les travaillistes vont mettre fin à 14 années de gouvernement conservateur ; la nouvelle ministre des Finances Rachel Reeves, premier femme à occuper ce poste, a estimé lundi qu'il était nécessaire de stimuler la croissance économique, en accélérant notamment la construction d'infrastructures, en particulier dans l'éolien terrestre, et de logements.

VG avec AFP