Législatives: le candidat RN du Haut-Rhin s’excuse après avoir nié la portée antisémite des propos de Jean-Marie Le Pen
"Je tiens à présenter mes sincères excuses". Au lendemain d'une sortie polémique sur BFM Alsace, Laurent Gnaedig, candidat du Rassemblement national dans la première circonscription du Haut-Rhin, est revenu ce mercredi 3 juillet sur ses propos dans un communiqué.
"Il n'a jamais été question pour moi de remettre en cause l'horreur de la Shoah. Je comprends que certains aient pu être blessés par cette déclaration maladroite et veux leur présenter mes excuses les plus sincères", écrit Laurent Gnaedig.
Ce jeudi soir, lors d'un débat d'entre-deux tours organisé sur notre antenne, le candidat du parti dirigé par Jordan Bardella avait déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz "n'étaient pas une remarque antisémite".
Relancé, le candidat RN a estimé que c'était "un très mauvais choix de mots", et ce en dépit de la décision de justice portée contre Jean-Marie Le Pen pour ces propos. Après cette affirmation, l'ancien président du Front national avait été condamné pour banalisation de crime contre l'humanité.
"Moi j'ai encore des doutes actuellement", a ajouté Laurent Gnaedig. "C'est une personnalité qui m'a inspiré dans ma jeunesse", expliquait-il encore en évoquant Jean-Marie Le Pen.
Le candidat convoqué par le parti
Laurent Gnaedig assure que la direction du RN lui a fait part d'une "condamnation sans réserve" de ses propos. Il précise également être convoqué devant la Commission nationale des conflits du mouvement.
"Je me plierai à sa décision et regrette ma déclaration", écrit là encore le candidat dans le Haut-Rhin.
La patronne des députés RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a d'ailleurs promis ce jeudi matin des sanctions sur BFMTV après les "propos inadmissibles" de certains candidats du parti, tout en prônant la maladresse pour d'autres.
Sur les propos concernant Jean-Marie Le Pen, elle assure que le candidat de la circonscription alsacienne "sait pertinemment que ce n'est pas ce que pense le mouvement". "S'il nous l'avait dit, nous ne l'aurions pas investi, c'est aussi simple que ça", ajoute Marine Le Pen.
"Tous ceux qui tiennent des propos qui ne sont pas conformes à la ligne politique que je porte (...) seront mis à la porte", a de son côté tranché sur BFMTV Jordan Bardella, invité à réagir sur les sorties polémiques de plusieurs des candidats investis par le parti.