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Législatives: les universités et les grandes écoles "disent non au Rassemblement national"

Des étudiants prennent des notes sur leurs ordinateurs (image d'illustration).

Des étudiants prennent des notes sur leurs ordinateurs (image d'illustration). - Jeff Pachoud - AFP

France Universités, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi), les Conférences des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM) et la Conférence des grandes écoles (CGE) ont publié un communiqué commun, lundi 1er juillet, pour dire "non au Rassemblement national".

Les organisations représentatives de l'enseignement supérieur ont décidé de prendre position, au lendemain du premier tour des élections législatives, qui a vu le Rassemblement national (RN) arriver largement en tête.

Les résultats du premier tour montrent "un risque réel que le Rassemblement national puisse disposer d’une large majorité à l’Assemblée nationale au soir du second tour", pointent France Universités, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi), les Conférences des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM) et la Conférence des grandes écoles (CGE), dans un communiqué commun publié lundi 1er juillet.

"La menace est immédiate, réelle et inédite", affirment ces diverses organisations, qui disent "non" au RN, estimant que "les valeurs universelles et humanistes sont en péril".

"Parce qu’elle se fonde sur des principes d’exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l’autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur", alertent les universités et grandes écoles.

Menace sur l'autonomie de la recherche et la liberté académique

"Elle compromet l’accueil d’étudiants étrangers parmi lesquels certains deviendront doctorants et participeront, demain, au rayonnement de la science française dans le monde", ajoutent-elles.

Ces organisations représentatives jugent l'enseignement supérieur menacé "dans son ensemble, ainsi que l’autonomie de sa recherche et la liberté académique et pédagogique." Elles considèrent aussi que la mobilité étudiante et le programme Erasmus sont en danger.

"Il ne s’agit donc pas de protéger des intérêts corporatistes mais bien de défendre les valeurs de la République", concluent-elles.

Thomas Chenel