Législatives: pour le RN Laurent Gnaedig, les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz "n'étaient pas une remarque antisémite"

Laurent Gnaedig, candidat RN aux législatives au sein de la 1ere circonscription du Haut-Rhin face à la députée sortante Brigitte Klinkert (Ensemble), a estimé ce mercredi 3 juillet que les propos de Jean-Marie Le Pen qualifiant les chambres un gaz comme "un point de détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale" "n'étaient pas antisémites".

Sur le plateau de BFM Alsace, lors d'un débat d'entre-deux-tours des élections législatives anticipées, le candidat RN dans la 1ere circonscription du Haut-Rhin, a été questionné afin de savoir si Jean-Marie Le Pen représentait une personnalité qui l'inspirait.

"C'est une personnalité qui m'a inspiré dans ma jeunesse", a tout d'abord répondu Laurent Gnaedig, avant d'être interrompu par Sandra Regol, candidate Nouveau Front populaire dans la 1ere circonscription du Bas-Rhin, lui demandant si "le détail de l'histoire" l'a inspiré".

"Des doutes" sur le caractère antisémite des propos de Jean-Marie Le Pen

"Non pas du tout, a entamé en réponse Laurent Gnaedig. C'était une grave erreur de communication et surtout de compréhension du camp adverse (...) Je ne pense pas que c'était une remarque antisémite, mais je ne vais pas revenir à 1987, j'aimerais revenir à 2024."

Relancé, le candidat RN a estimé que c'était "un très mauvais choix de mots", et ce en dépit de la décision de justice portée contre Jean-Marie Le Pen pour ces propos. Après cette affirmation, l'ancien président du Front national avait été condamné pour banalisation de crime contre l'humanité. "Moi j'ai encore des doutes actuellement", a ajouté Laurent Gnaedig.

Plus tôt, le candidat avait espéré que Jean-Marie Le Pen, 96 ans, puisse actuellement "'apprécier ce qu'il se passe en ce moment, puisque nous sommes en passe d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale".

Des propos condamnés par Jordan Bardella

Interrogé sur BFMTV ce mercredi 3 juillet, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a réagi à ces propos, dont les images lui ont été présentées en plateau. Alors qu'il évoquait la présence de quelques "brebis galeuses" dans les rangs de son parti, a affirmé que Laurent Gnaedig en "faisait partie".

"Ça ne me fait pas plaisir de voir ces images, car je trouve que ces propos, ces attitudes, n'ont pas leur place au sein du Rassemblement national et qu'ils font perdre beaucoup de temps à la cause que nous conduisons" a-t-il déclaré, affirmant qu'il "condamnait" cette prise de parole.