Législatives: sur leurs affiches de campagne, les ministres boudent les photos de Macron et Attal
Il est loin le temps de l'omniprésence d'Emmanuel Macron sur les affiches de campagne des candidats En Marche aux élections législatives de 2017. BFMTV a pris connaissance de celles de 19 membres du gouvernement sur les 22 qui se présentent au scrutin des 30 juin et 7 juillet, certaines étaient sur le point d'être finalisées. Les trois restantes sont toujours à l'étape de maquette.
Le visage du président de la République y est quasiment absent et celui du Premier ministre Gabriel Attal est presque aussi rare.
Une seule affiche avec Macron, trois avec Attal
Sur l'ensemble des affiches compilées, Emmanuel Macron n'apparaît qu'une fois: sur celle de Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement et candidate dans la quatrième circonscription des Yvelines. Gabriel Attal est aussi présent sur son affiche.
Le chef du gouvernement en sursis apparaît également sur les affiches de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot (huitième circonscription des Yvelines), la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher (deuxième circonscription du Pas-de-Calais) et le ministre du Logement Guillaume Kasbarian (première circonscription d'Eure-et-Loir).
Sur les 19 affiches, seules huit portent les logos des partis des candidats ou la mention "majorité" présidentielle. Certaines portent simplement la mention "ensemble" ou "ensemble pour la république", qui sont des noms renvoyant à la coalition de la majorité présidentielle.
"Il y a du rejet du président de la République
Parmi les figures gouvernementales qui ont gommé leur appartenance à l'exécutif, on compte notamment Gérald Darmanin, Aurore Bergé, Stéphane Séjourné ou encore Olivia Grégoire.
Ces choix interviennent dans un contexte où des ministres, députés sortants ou candidats aux législatives macronistes ont exprimé le fait que la figure d'Emmanuel Macron et dans une moindre mesure celle de Gabriel peuvent agir comme repoussoir pour les électeurs.
"Oui, il y a de la colère. Oui, il y a de la conviction. Oui, il y a du rejet du président de la République. Oui, il y a du rejet du gouvernement", a reconnu ce lundi sur BFMTV l'ancien Premier ministre et patron du parti Horizons Edouard Philippe, qui compte des membres parmi le gouvernement et la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale.